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Publié : 21 décembre 2012

Chapitre II Planification - Section 1 : Schémas directeurs

CODE DE L’ENVIRONNEMENT
Extraits concernant les moulins (tiré de Legifrance - Le service public de l’accès au droit )

(la partie réglementaire est insérée dans des encadrés en jaune)

mis à jour le 1/04/07

Livre Ier Dispositions communes-Titre Ier Principes généraux - Article L110-1

(Loi nº 2002-276 du 27 février 2002 art. 132 Journal Officiel du 28 février 2002)

I. - Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l’air, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation.
II. - Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement et la santé des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Elles s’inspirent, dans le cadre des lois qui en définissent la portée, des principes suivants :
1º Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable ;
2º Le principe d’action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l’environnement, en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable ;
3º Le principe pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur ;
4º Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.

Livre Ier Dispositions communes-Titre Ier Principes généraux -Article L110-2

Les lois et règlements organisent le droit de chacun à un environnement sain et contribuent à assurer un équilibre harmonieux entre les zones urbaines et les zones rurales.
Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de l’environnement.
Les personnes publiques et privées doivent, dans toutes leurs activités, se conformer aux mêmes exigences.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Article L210-1

(Loi nº 2004-338 du 21 avril 2004 art. 1 Journal Officiel du 22 avril 2004)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 1 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général.
Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis, l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous.
Les coûts liés à l’utilisation de l’eau, y compris les coûts pour l’environnement et les ressources elles-mêmes, sont supportés par les utilisateurs en tenant compte des conséquences sociales, environnementales et économiques ainsi que des conditions géographiques et climatiques.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource - Article L211-1

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 127 I Journal Officiel du 24 février 2005)

(Loi nº 2005-781 du 13 juillet 2005 art. 41 Journal Officiel du 14 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 20 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Les dispositions des chapitres Ier à VII du présent titre ont pour objet une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ; cette gestion prend en compte les adaptations nécessaires au changement climatique et vise à assurer :
1º La prévention des inondations et la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ; on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ;
2º La protection des eaux et la lutte contre toute pollution par déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature et plus généralement par tout fait susceptible de provoquer ou d’accroître la dégradation des eaux en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques, qu’il s’agisse des eaux superficielles, souterraines ou des eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales ;
3º La restauration de la qualité de ces eaux et leur régénération ;
4º Le développement, la mobilisation, la création et la protection de la ressource en eau ;
5º La valorisation de l’eau comme ressource économique et, en particulier, pour le développement de la production d’électricité d’origine renouvelable ainsi que la répartition de cette ressource ;
6º La promotion d’une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau.
Un décret en Conseil d’Etat précise les critères retenus pour l’application du 1º.

II. - La gestion équilibrée doit permettre en priorité de satisfaire les exigences de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable de la population. Elle doit également permettre de satisfaire ou concilier, lors des différents usages, activités ou travaux, les exigences :
1º De la vie biologique du milieu récepteur, et spécialement de la faune piscicole et conchylicole ;
2º De la conservation et du libre écoulement des eaux et de la protection contre les inondations ;
3º De l’agriculture, des pêches et des cultures marines, de la pêche en eau douce, de l’industrie, de la production d’énergie, en particulier pour assurer la sécurité du système électrique, des transports, du tourisme, de la protection des sites, des loisirs et des sports nautiques ainsi que de toutes autres activités humaines légalement exercées.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource -Article L211-3

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 128 I Journal Officiel du 24 février 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 21, art. 77 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - En complément des règles générales mentionnées à l’article L. 211-2, des prescriptions nationales ou particulières à certaines parties du territoire sont fixées par décret en Conseil d’Etat afin d’assurer la protection des principes mentionnés à l’article L. 211-1.

II. - Ces décrets déterminent en particulier les conditions dans lesquelles l’autorité administrative peut :
1º Prendre des mesures de limitation ou de suspension provisoire des usages de l’eau, pour faire face à une menace ou aux conséquences d’accidents, de sécheresse, d’inondations ou à un risque de pénurie ;
2º Edicter, dans le respect de l’équilibre général des droits et obligations résultant de concessions de service public accordées par l’Etat, des prescriptions spéciales applicables aux installations, travaux et activités qui font usage de l’eau ou qui en modifient le niveau ou le mode d’écoulement et les conditions dans lesquelles peuvent être interdits ou réglementés tous forages, prises d’eau, barrages, travaux ou ouvrages de rejet, notamment dans les zones de sauvegarde de la ressource, déclarées d’utilité publique pour l’approvisionnement actuel ou futur en eau potable ;
...

III. - Un décret en Conseil d’Etat détermine :
1º Les règles destinées à assurer la sécurité des ouvrages hydrauliques autres que les ouvrages concédés en application de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique. Ces règles portent sur les modalités de surveillance des ouvrages par le propriétaire ou l’exploitant et peuvent prévoir, pour certains ouvrages, l’intervention, aux frais du propriétaire ou de l’exploitant, d’organismes agréés ;
2º Les modalités selon lesquelles l’autorité administrative procède à l’agrément des organismes et assure le contrôle du respect des règles visées au 1º ;
3º Les conditions dans lesquelles l’autorité administrative peut demander au propriétaire ou à l’exploitant d’un ouvrage visé à l’article L. 214-2 du présent code ou soumis à la loi du 16 octobre 1919 précitée la présentation d’une étude de dangers qui expose les risques que présente l’ouvrage pour la sécurité publique, directement ou indirectement en cas d’accident, que la cause soit interne ou externe à l’ouvrage. Cette étude prend en compte la probabilité d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle explicite. Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents ;
4º Les conditions dans lesquelles le propriétaire ou l’exploitant d’un ouvrage mentionné au 3º met en place une signalisation adaptée pour assurer la sécurité de la circulation des engins nautiques non motorisés ;
5º Les conditions dans lesquelles est établie et actualisée une liste des ouvrages mentionnés au 3º, pour lesquels est mis en place un aménagement adapté permettant leur franchissement ou leur contournement pour assurer la circulation sécurisée des engins nautiques non motorisés.

Article R. 211-1

Les règles et prescriptions prévues par le 3° du II de l’article L. 211-2, les 2° et 3° du II de l’article L. 211-3 et les mesures prévues par l’article L. 211-9 applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou à déclaration par les articles L. 214-1 à L. 214-6 sont édictées dans les conditions déterminées par la présente sous-section.

Article R. 211-2

La présente sous-section ne s’applique pas :

1° Aux entreprises hydrauliques régies par la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique ;

Article R. 211-5

Les arrêtés mentionnés à l’article R. 211-3 définissent les règles et les prescriptions techniques nécessaires à la réalisation des objectifs fixés à l’article L. 211-1. Ces règles et prescriptions peuvent porter sur les conditions d’implantation et de réalisation ou d’exécution, d’aménagement et d’exploitation des travaux, ouvrages ou installations, ou d’exercice des activités mentionnés aux articles L. 214-1 à L. 214-6, compte tenu, s’il y a lieu, des variations saisonnières et climatiques, et sur les moyens d’analyse, de surveillance et de suivi des opérations et de leurs effets sur le milieu aquatique.

Article R. 211-6

Les règles et prescriptions techniques définies par les arrêtés mentionnés à l’article R. 211-3 sont fixées dans les conditions suivantes :

1° Pour le choix de l’implantation de l’installation ou de l’ouvrage, elles peuvent porter sur :

a) La situation et l’éloignement par rapport à certaines installations, ouvrages ou activités ou par rapport à certains éléments du milieu aquatique ;

b) Les mesures permettant d’assurer la protection des eaux, notamment de celles qui sont destinées à la consommation humaine et des eaux minérales ;

c) Les restrictions ou les interdictions nécessaires à la protection du milieu aquatique et à la sécurité publique, notamment dans les zones à risques et les zones d’expansion des crues ;

d) Les conditions nécessaires à la préservation des écosystèmes aquatiques, des zones humides ainsi que des frayères et des zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole.

2° Pour la réalisation de l’installation, de l’ouvrage ou des travaux, pour leur exploitation ou pour l’exercice de l’activité, ces règles et prescriptions techniques peuvent porter sur les conditions permettant d’éviter ou d’atténuer les atteintes au milieu aquatique, les nuisances, les risques liés à l’écoulement des eaux et les conflits d’usage. En outre, elles peuvent :

a) Prévoir les mesures compensatoires adéquates ;

b) Assurer à l’aval des ouvrages le débit minimal permettant de garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces piscicoles ;

c) Définir, pour les plans d’eau, les conditions favorables à la reproduction de certaines espèces piscicoles et les conditions de maîtrise des sédiments nécessaires pour éviter les pollutions à l’aval ;

d) Fixer les valeurs limites tenant compte notamment de la sensibilité du milieu aquatique et des objectifs de qualité ;

e) Définir les aménagements et les modes d’exploitation de nature à éviter le gaspillage de la ressource en eau ;

f) Prévenir les inondations et les pollutions accidentelles.

3° Pour le suivi de l’installation, de l’ouvrage, du travail ou de l’activité, elles peuvent :

a) Prévoir les aménagements nécessaires à l’accès et à la surveillance des opérations ;

b) Définir un protocole d’analyse ou de surveillance pour certaines opérations ;

c) Fixer les modalités d’entretien et de maintenance appropriées et, en cas de cessation définitive de l’activité, les modalités de remise en état des lieux ;

d) Définir les obligations de communication périodique de tout ou partie des éléments précédents.

Article R. 211-7

Lorsque les arrêtés mentionnés à l’article R. 211-3 fixent des règles et prescriptions techniques applicables aux installations, ouvrages, travaux ou activités soumis au régime de l’autorisation au titre des dispositions législatives du présent titre, ils précisent si et dans quelles conditions, notamment de délais, ils sont applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités existants et légalement réalisés ou exercées. Ils ne peuvent avoir pour effet de rendre obligatoires des modifications importantes du gros oeuvre des ouvrages ou installations.

Article R. 211-8

Lorsque les arrêtés mentionnés à l’article R. 211-3 fixent des règles et prescriptions techniques applicables aux installations, ouvrages, travaux ou activités soumis au régime de la déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6, ils ne sont pas applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités existants et légalement réalisés ou exercées.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource -Article L211-5

Le préfet et le maire intéressés doivent être informés, dans les meilleurs délais par toute personne qui en a connaissance, de tout incident ou accident présentant un danger pour la sécurité civile, la qualité, la circulation ou la conservation des eaux.
La personne à l’origine de l’incident ou de l’accident et l’exploitant ou, s’il n’existe pas d’exploitant, le propriétaire sont tenus, dès qu’ils en ont connaissance, de prendre ou faire prendre toutes les mesures possibles pour mettre fin à la cause de danger ou d’atteinte au milieu aquatique, évaluer les conséquences de l’incident ou de l’accident et y remédier.
Le préfet peut prescrire aux personnes mentionnées ci-dessus les mesures à prendre pour mettre fin au dommage constaté ou en circonscrire la gravité et, notamment, les analyses à effectuer.
En cas de carence, et s’il y a un risque de pollution ou de destruction du milieu naturel, ou encore pour la santé publique et l’alimentation en eau potable, le préfet peut prendre ou faire exécuter les mesures nécessaires aux frais et risques des personnes responsables.
Le préfet et le maire intéressés informent les populations par tous les moyens appropriés des circonstances de l’incident ou de l’accident, de ses effets prévisibles et des mesures prises pour y remédier.
Les agents des services publics d’incendie et de secours ont accès aux propriétés privées pour mettre fin aux causes de danger ou d’atteinte au milieu aquatique et prévenir ou limiter les conséquences de l’incident ou de l’accident.
Sans préjudice de l’indemnisation des autres dommages subis, les personnes morales de droit public intervenues matériellement ou financièrement ont droit au remboursement, par la ou les personnes à qui incombe la responsabilité de l’incident ou de l’accident, des frais exposés par elles. A ce titre, elles peuvent se constituer partie civile devant les juridictions pénales saisies de poursuites consécutives à l’incident ou à l’accident.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource -Article L211-7

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 55 II Journal Officiel du 31 juillet 2003)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 2 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes créés en application de l’article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales sont habilités à utiliser les articles L. 151-36 à L. 151-40 du code rural pour entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, dans le cadre du schéma d’aménagement et de gestion des eaux s’il existe, et visant :
1º L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;
2º L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau ;

9º Les aménagements hydrauliques concourant à la sécurité civile ;
10º L’exploitation, l’entretien et l’aménagement d’ouvrages hydrauliques existants ;

IV. - Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée, les servitudes de libre passage des engins d’entretien dans le lit ou sur les berges des cours d’eau non domaniaux, instaurées en application du décret nº 59-96 du 7 janvier 1959 relatif aux servitudes de libre passage sur les berges des cours d’eau non navigables ni flottables sont validées et valent servitudes au sens de l’article L. 151-37-1 du code rural.
V. - Les dispositions du présent article s’appliquent aux travaux, actions, ouvrages ou installations de l’Etat.
VI. - Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent article.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource -Article L211-8

En cas de sécheresse grave mettant en péril l’alimentation en eau potable des populations, constatée par le ministre chargé de la police des eaux, des dérogations temporaires aux règles fixant les débits réservés des entreprises hydrauliques dans les bassins versants concernés peuvent être, en tant que de besoin, et après consultation de l’exploitant, ordonnées par le préfet, sans qu’il y ait lieu à paiement d’indemnité.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre Ier Régime général et gestion de la ressource -Article L211-12

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 48 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

(Loi nº 2005-157 du 23 février 2005 art. 132 II, III, IV Journal Officiel du 24 février 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 77 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Des servitudes d’utilité publique peuvent être instituées à la demande de l’Etat, des collectivités territoriales ou de leurs groupements sur des terrains riverains d’un cours d’eau ou de la dérivation d’un cours d’eau, ou situés dans leur bassin versant, ou dans une zone estuarienne.

II. - Ces servitudes peuvent avoir un ou plusieurs des objets suivants :
1º Créer des zones de rétention temporaire des eaux de crues ou de ruissellement, par des aménagements permettant d’accroître artificiellement leur capacité de stockage de ces eaux, afin de réduire les crues ou les ruissellements dans des secteurs situés en aval ;
2º Créer ou restaurer des zones de mobilité du lit mineur d’un cours d’eau en amont des zones urbanisées dans des zones dites "zones de mobilité d’un cours d’eau", afin de préserver ou de restaurer ses caractères hydrologiques et géomorphologiques essentiels ;
3º Préserver ou restaurer des zones humides dites "zones stratégiques pour la gestion de l’eau" délimitées en application de l’article L. 212-5-1.

III. - Les zones soumises aux servitudes visées aux 1º et 2º du II sont délimitées par arrêté préfectoral. Celui-ci est pris après enquête publique menée conformément au code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les zones soumises aux servitudes visées au 3º du II sont délimitées conformément à l’article L. 212-5-1.

IV. - Dans les zones de rétention temporaire des eaux de crues ou de ruissellement mentionnées au 1º du II, l’arrêté préfectoral peut obliger les propriétaires et les exploitants à s’abstenir de tout acte de nature à nuire au bon fonctionnement, à l’entretien et à la conservation des ouvrages destinés à permettre l’inondation de la zone. A cet effet, l’arrêté préfectoral peut soumettre à déclaration préalable, auprès des autorités compétentes en matière d’urbanisme, les travaux qui, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, sont susceptibles de faire obstacle au stockage ou à l’écoulement des eaux et n’entrent pas dans le champ d’application des autorisations ou déclarations instituées par le code de l’urbanisme.
L’arrêté préfectoral peut également soumettre à déclaration préalable les ouvrages qui, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, sont susceptibles de faire obstacle au stockage ou à l’écoulement des eaux et n’entrent pas dans le champ d’application des autorisations ou déclarations instituées par le code de l’urbanisme. Le préfet peut, par décision motivée, dans un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration, s’opposer à la réalisation de ces ouvrages ou prescrire les travaux nécessaires. Les travaux de réalisation de ces ouvrages ne peuvent commencer avant l’expiration de ce délai.
Pour les travaux visés au premier alinéa du présent IV, ainsi que pour les travaux et ouvrages soumis à une autorisation ou à une déclaration instituée par le code de l’urbanisme et qui sont susceptibles, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, de faire obstacle au stockage ou à l’écoulement des eaux, l’autorité compétente pour statuer en matière d’urbanisme recueille l’accord du préfet qui dispose d’un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration ou de la demande d’autorisation pour s’opposer à l’exécution des travaux ou prescrire les modifications nécessaires. Les travaux ne peuvent commencer avant l’expiration de ce délai.
En outre, l’arrêté préfectoral fixe les dispositions nécessaires dans un délai déterminé pour évacuer tout engin mobile pouvant provoquer ou subir des dommages.

V. - Dans les zones de mobilité d’un cours d’eau mentionnées au 2º du II, ne peuvent être réalisés les travaux de protection des berges, remblais, endiguements et affouillements, les constructions ou installations et, d’une manière générale, tous les travaux ou ouvrages susceptibles de faire obstacle au déplacement naturel du cours d’eau. A cet effet, l’arrêté préfectoral peut soumettre à déclaration préalable, auprès des autorités compétentes en matière d’urbanisme, les travaux qui, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, sont susceptibles de faire obstacle au déplacement naturel du cours d’eau et n’entrent pas dans le champ d’application des autorisations ou déclarations instituées par le code de l’urbanisme.
L’arrêté préfectoral peut également soumettre à déclaration préalable les ouvrages qui, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, sont susceptibles de faire obstacle au déplacement naturel du cours d’eau et n’entrent pas dans le champ d’application des autorisations ou déclarations instituées par le code de l’urbanisme. Le préfet peut, par décision motivée, dans un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration, s’opposer à la réalisation de ces ouvrages ou prescrire les travaux nécessaires. Les travaux de réalisation de ces ouvrages ne peuvent commencer avant l’expiration de ce délai.
Pour les travaux visés au premier alinéa du présent V, ainsi que pour les travaux et ouvrages soumis à une autorisation ou à une déclaration instituée par le code de l’urbanisme et qui sont susceptibles, en raison de leur nature, de leur importance ou de leur localisation, de faire obstacle au déplacement naturel du cours d’eau, l’autorité compétente pour statuer en matière d’urbanisme recueille l’accord du préfet qui dispose d’un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration ou de la demande d’autorisation pour s’opposer à l’exécution des travaux ou prescrire les modifications nécessaires. Les travaux ne peuvent commencer avant l’expiration de ce délai.

V bis - Dans les zones humides dites "zones stratégiques pour la gestion de l’eau" mentionnées au 3º du II, le préfet peut par arrêté obliger les propriétaires et les exploitants à s’abstenir de tout acte de nature à nuire à la nature et au rôle ainsi qu’à l’entretien et à la conservation de la zone, notamment le drainage, le remblaiement on le retournement de prairie.

VI. - L’arrêté préfectoral peut identifier, le cas échéant, les éléments existants ou manquants faisant obstacle à l’objet de la servitude, dont la suppression, la modification ou l’instauration est rendue obligatoire. La charge financière des travaux et l’indemnisation du préjudice pouvant résulter de ces derniers incombent à la collectivité qui a demandé l’institution de la servitude. Toutefois, si lesdits éléments appartiennent à l’Etat ou à ses établissements publics, la charge des travaux incombe à celui-ci.

VII. - Lorsque l’un des objets en vue duquel la servitude a été instituée implique la réalisation par la collectivité publique d’installations, travaux ou activités, les propriétaires et exploitants sont tenus de permettre en tout temps aux agents chargés de leur aménagement, entretien ou exploitation, d’accéder aux terrains inclus dans le périmètre des zones soumises à servitude.

VIII. - L’instauration des servitudes mentionnées au I ouvre droit à indemnités pour les propriétaires de terrains des zones grevées lorsqu’elles créent un préjudice matériel, direct et certain. Ces indemnités sont à la charge de la collectivité qui a demandé l’institution de la servitude. Elles sont fixées, à défaut d’accord amiable, par le juge de l’expropriation compétent dans le département.

IX. - Les dommages matériels touchant les récoltes, les cultures, le cheptel mort ou vif, les véhicules terrestres à moteur et les bâtiments causés par une surinondation liée à une rétention temporaire des eaux dans les zones grevées de servitudes mentionnées au II ouvrent droit à indemnités pour les occupants. Toutefois, les personnes physiques ou morales qui auront contribué par leur fait ou par leur négligence à la réalisation des dommages sont exclues du bénéfice de l’indemnisation dans la proportion où lesdits dommages peuvent leur être imputables. Ces indemnités sont à la charge de la collectivité qui a demandé l’institution de la servitude grevant la zone.
Les dommages touchant les récoltes, les cultures, les bâtiments et le cheptel mort ou vif affectés aux exploitations agricoles sont évalués dans le cadre de protocoles d’accords locaux. A défaut, ils sont évalués dans les conditions prévues par l’article L. 361-10 du code rural.

X. - Pour une période de dix ans à compter de la date de publication de l’arrêté préfectoral constatant l’achèvement des travaux mentionnés au VI ou, si de tels travaux ne sont pas nécessaires, à compter de la date de publication de l’arrêté préfectoral instituant une ou plusieurs des servitudes mentionnées au I, le propriétaire d’une parcelle de terrain grevée par une de ces servitudes peut en requérir l’acquisition partielle ou totale par la collectivité qui a demandé l’institution de la servitude. Ce droit de délaissement s’exerce dans les conditions prévues aux articles L. 230-1 et suivants du code de l’urbanisme. Le propriétaire peut, dans le même temps, requérir l’acquisition partielle ou totale d’autres parcelles de terrain si l’existence de la servitude compromet leur exploitation ou leur usage dans des conditions similaires à celles existant avant l’institution de la servitude.

XI. - Dans les zones mentionnées au II, les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale compétents peuvent instaurer le droit de préemption urbain dans les conditions définies à l’article L. 211-1 du code de l’urbanisme. Ils peuvent déléguer ce droit à la collectivité qui a demandé l’institution de la servitude.

XII. - Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent article.

Article R. 211-96

L’enquête publique préalable à l’instauration des servitudes d’utilité publique prévues à l’article L. 211-12 est effectuée dans les conditions fixées par les articles R. 11-4 à R. 11-14 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Toutefois, lorsque des enquêtes conjointes sont organisées en application de l’article R. 123-4, les articles R. 11-14-1 à R. 11-14-15 du même code sont applicables.

Article R. 211-97

I. - Le dossier soumis à l’enquête comprend :

1° Une notice explicative indiquant les raisons pour lesquelles les servitudes sont instituées ;

2° Un document indiquant la nature des sujétions et interdictions qui résultent de ces servitudes et leurs conséquences pour l’environnement, y compris les éléments mentionnés au VI de l’article L. 211-12 dont la suppression, la modification ou l’instauration est nécessaire, ainsi que le délai imparti pour réaliser cette opération ;

3° Un plan faisant apparaître le périmètre à l’intérieur duquel ces servitudes s’exercent, les parcelles auxquelles elles s’appliquent et l’indication des diverses sujétions résultant des servitudes ;

4° La liste des propriétaires dont les terrains sont grevés de servitudes ;

5° Un projet d’arrêté définissant les servitudes.

II. - Lorsqu’il est fait application du second alinéa de l’article R. 211-96, le dossier est complété par les autres pièces prévues au I de l’article R. 11-3 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Article R. 211-98

Sans préjudice des modalités de publicité de l’ouverture de l’enquête publique prévue aux articles R. 11-4 à R. 11-14-15 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique, une notification individuelle du dépôt du dossier à la mairie est faite par le bénéficiaire de la servitude, selon les modalités fixées par l’article R. 11-22 du même code. Les propriétaires auxquels notification a été faite sont tenus de fournir au bénéficiaire de la servitude les indications prévues à l’article R. 11-23 de ce code.


Article R. 211-99

Après avoir consulté la commission départementale des risques naturels majeurs, le préfet statue sur l’instauration des servitudes par arrêté dans les trois mois à compter du jour de réception en préfecture du dossier de l’enquête transmis par le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête.

L’arrêté préfectoral fixe notamment le périmètre et les parcelles frappées de servitudes, les types de travaux ou ouvrages qui sont interdits ou soumis à déclaration en application de l’article L. 211-12 ainsi que le délai d’évacuation des engins mobiles prévu au dernier alinéa du IV de cet article.

Pour les travaux et ouvrages autres que ceux soumis à autorisation ou déclaration au titre du code de l’urbanisme, l’arrêté précise les modalités de la déclaration spéciale prévue aux IV et V de l’article L. 211-12, telles que fixées à l’article R. 211-103.

Article R. 211-100

L’arrêté est notifié aux maires des communes concernées et au bénéficiaire de la servitude. Ce dernier le notifie à chaque propriétaire intéressé par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Au cas où la résidence du propriétaire est inconnue, la notification de l’acte est faite au maire de la commune sur le territoire de laquelle se trouve la propriété.

L’arrêté préfectoral est affiché à la mairie de chacune des communes concernées pendant quinze jours au moins et fait l’objet d’une insertion au recueil des actes administratifs de l’Etat dans le département ainsi que d’une mention dans deux journaux locaux.

Article R. 211-101

Si, dans le délai de trois mois à partir de la notification aux propriétaires prévue à l’article R. 211-100, aucun accord n’a pu s’établir sur le montant des indemnités consécutives à l’application des servitudes, le juge de l’expropriation peut être saisi dans les conditions prévues aux articles L. 13-2 à L. 13-9 et R. 13-1 à R. 13-53 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Article R. 211-102

Lorsqu’elle ne nécessite pas de travaux, la mise en oeuvre de la servitude est autorisée par l’arrêté prévu à l’article R. 211-99. Lorsque des travaux sont nécessaires, le préfet prend un arrêté pour constater leur achèvement et autoriser la mise en oeuvre de la servitude.

Le préfet établit, si nécessaire, en liaison avec les maires des communes concernées, des consignes de sécurité qui précisent notamment les modalités d’information du public. Les frais d’affichage sont à la charge du bénéficiaire de la servitude.

Article R. 211-103

Toute personne souhaitant réaliser des travaux ou ouvrages soumis à déclaration par un arrêté préfectoral instituant des servitudes d’utilité publique en application de l’article L. 211-12 et n’entrant pas dans le champ d’application des autorisations ou déclarations instituées par le code de l’urbanisme remplit une déclaration qui indique :

1° Ses nom et adresse ;

2° L’emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage, les travaux ou l’activité doivent être réalisés ;

3° La nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage, de l’installation, des travaux ou de l’activité envisagés ;

4° Un document justifiant la compatibilité du projet avec la servitude d’utilité publique ;

5° Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier, notamment de celles mentionnées aux 3° et 4°.

Article R. 211-104

La déclaration est adressée par pli recommandé avec accusé de réception au maire de la commune dans laquelle les travaux ou ouvrages sont envisagés. Le maire transmet sans délai un exemplaire de la déclaration au préfet et, le cas échéant, au président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent.

Le préfet dispose d’un délai de deux mois à compter de la réception de la déclaration en préfecture pour s’opposer à l’exécution des travaux ou prescrire les modifications nécessaires.

Le préfet transmet un exemplaire de la déclaration pour avis au bénéficiaire de la servitude, s’il ne s’agit pas de la commune. Cet avis est réputé favorable s’il n’intervient pas dans un délai d’un mois.

Article R. 211-105

Conformément aux dispositions de l’article L. 211-12, le droit de préemption urbain prévu au XI de cet article peut être institué, même en l’absence de plan local d’urbanisme, dans les zones mentionnées au II du même article.

Article R. 211-106

La collectivité publique, propriétaire de terrains situés dans une zone visée à l’article L. 211-12, qui entend prescrire au preneur des modes d’utilisation du sol en application de l’article L. 211-13, à l’occasion du renouvellement des baux ruraux portant sur ces terrains, notifie ces prescriptions au preneur dix-huit mois au moins avant l’expiration du bail en cours.

Si la collectivité notifie au preneur de nouvelles prescriptions avant la fin de son bail, mais au-delà du délai de dix-huit mois, les nouvelles prescriptions ne peuvent entrer en vigueur avant un délai de dix-huit mois à compter de cette notification.

La notification est donnée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou par acte extrajudiciaire. Elle indique les motifs justifiant les prescriptions et les parcelles concernées et précise que la décision peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif dans un délai de deux mois.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques - -Chapitre II Planification - Section 1 Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux - Article L212-1

(Loi nº 2004-338 du 21 avril 2004 art. 2 Journal Officiel du 22 avril 2004)

(Loi nº 2005-781 du 13 juillet 2005 art. 43 Journal Officiel du 14 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 74 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - L’autorité administrative délimite les bassins ou groupements de bassins en déterminant le cas échéant les masses d’eau souterraines et les eaux maritimes intérieures et territoriales qui leur sont rattachées.

II. - Le comité de bassin compétent procède dans chaque bassin ou groupement de bassins :
1º A l’analyse de ses caractéristiques et des incidences des activités sur l’état des eaux ainsi qu’à une analyse économique des utilisations de l’eau ; ces analyses sont réexaminées périodiquement ;
2º A l’établissement et à la mise à jour régulière d’un ou plusieurs registres répertoriant :
- les zones faisant l’objet de dispositions législatives ou réglementaires particulières en application d’une législation communautaire spécifique portant sur la protection des eaux de surface ou des eaux souterraines ou la conservation des habitats ou des espèces directement dépendants de l’eau ;
- les zones de captages, actuelles ou futures, destinées à l’alimentation en eau potable.
III. - Chaque bassin ou groupement de bassins hydrographiques est doté d’un ou de plusieurs schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux fixant les objectifs visés au IV du présent article et les orientations permettant de satisfaire aux principes prévus aux articles L. 211-1 et L. 430-1. Le schéma prend en compte l’évaluation, par zone géographique, du potentiel hydroélectrique établi en application du I de l’article 6 de la loi nº 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité.

IV. - Les objectifs de qualité et de quantité des eaux que fixent les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux correspondent :
1º Pour les eaux de surface, à l’exception des masses d’eau artificielles ou fortement modifiées par les activités humaines, à un bon état écologique et chimique ;
2º Pour les masses d’eau de surface artificielles ou fortement modifiées par les activités humaines, à un bon potentiel écologique et à un bon état chimique ;

4º A la prévention de la détérioration de la qualité des eaux ;

V. - Les objectifs mentionnés au IV doivent être atteints au plus tard le 22 décembre 2015. Toutefois, s’il apparaît que, pour des raisons techniques, financières ou tenant aux conditions naturelles, les objectifs mentionnés aux 1º, 2º et 3º du IV ne peuvent être atteints dans ce délai, le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux peut fixer des échéances plus lointaines, en les motivant, sans que les reports ainsi opérés puissent excéder la période correspondant à deux mises à jour du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux.

VI. - Lorsque la réalisation des objectifs mentionnés aux 1º, 2º et 3º du IV est impossible ou d’un coût disproportionné au regard des bénéfices que l’on peut en attendre, des objectifs dérogatoires peuvent être fixés par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux en les motivant.

VIII. - Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux indique comment sont pris en charge par les utilisateurs les coûts liés à l’utilisation de l’eau, en distinguant au moins le secteur industriel, le secteur agricole et les usages domestiques. Ces données sont actualisées lors des mises à jour du schéma directeur.
IX. - Le schéma directeur détermine les aménagements et les dispositions nécessaires pour prévenir la détérioration et assurer la protection et l’amélioration de l’état des eaux et milieux aquatiques, pour atteindre et respecter les objectifs de qualité et de quantité des eaux mentionnées aux IV à VII. En particulier, le schéma directeur identifie les sous-bassins ou parties de sous-bassins dans lesquels une gestion coordonnée des ouvrages, notamment hydroélectriques, est nécessaire.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques - -Chapitre II Planification - Section 1 Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux -Article L212-2-2

(Loi nº 2004-338 du 21 avril 2004 art. 4 Journal Officiel du 22 avril 2004)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 2 II, art. 52 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

L’autorité administrative établit et met à jour pour chaque bassin ou groupement de bassins, après avis du comité de bassin, un programme de surveillance de l’état des eaux.
Les propriétaires riverains de cours d’eau, lacs et plans d’eau non domaniaux sont tenus de laisser le libre passage sur leurs terrains aux agents mandatés par l’autorité administrative pour accéder auxdits cours d’eau, lacs et plans d’eau et effectuer les mesures nécessaires à la mise en oeuvre et au suivi du programme de surveillance de l’état des eaux, dans la mesure nécessaire à l’accomplissement de cette mission.
Les analyses des eaux et des sédiments nécessaires à la mise en oeuvre du programme de surveillance sont effectuées par des laboratoires agréés par le ministre chargé de l’environnement.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques - -Chapitre II Planification - Section 2 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux - Article L212-4

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 76 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Pour l’élaboration, la révision et le suivi de l’application du schéma d’aménagement et de gestion des eaux, une commission locale de l’eau est créée par le préfet.
Elle peut confier l’exécution de certaines de ses missions à un établissement public territorial de bassin, à une collectivité territoriale ou à un groupement de collectivités territoriales.

II. - La commission locale de l’eau comprend :
1º Des représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements, des établissements publics locaux et, s’il existe, de l’établissement public territorial de bassin, situés en tout ou partie dans le périmètre du schéma visé à l’article L. 212-3, qui désignent en leur sein le président de la commission ;
2º Des représentants des usagers, des propriétaires fonciers, des organisations professionnelles et des associations concernées, établis dans le périmètre du schéma visé à l’article L. 212-3 ;
3º Des représentants de l’Etat et de ses établissements publics intéressés.
Les représentants de la catégorie mentionnée au 1º détiennent au moins la moitié du nombre total des sièges et ceux de la catégorie mentionnée au 2º au moins le quart.
Un décret fixe les règles de désignation des représentants des différentes catégories.

Article R. 212-30

La commission est composée de trois collèges distincts :

2° Le collège des représentants des usagers, des propriétaires riverains, des organisations professionnelles et des associations concernées comprend au moins un représentant des chambres d’agriculture, un représentant des chambres de commerce et d’industrie, un représentant des associations ou syndicats de propriétaires riverains, un représentant des associations des autres usagers, notamment des fédérations de pêche et de pisciculture, et un représentant des associations de protection de l’environnement ;

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques - -Chapitre II Planification - Section 2 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux - Article L212-5-1

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 77 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux comporte un plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques définissant les conditions de réalisation des objectifs mentionnés à l’article L. 212-3, notamment en évaluant les moyens financiers nécessaires à la mise en oeuvre du schéma.
Ce plan peut aussi :
1º Identifier les zones visées aux 4º et 5º du II de l’article L. 211-3 ;
2º Etablir un inventaire des ouvrages hydrauliques susceptibles de perturber de façon notable les milieux aquatiques et prévoir des actions permettant d’améliorer le transport des sédiments et de réduire l’envasement des cours d’eau et des canaux, en tenant compte des usages économiques de ces ouvrages ;

II. - Le schéma comporte également un règlement qui peut :
1º Définir des priorités d’usage de la ressource en eau ainsi que la répartition de volumes globaux de prélèvement par usage ;
2º Définir les mesures nécessaires à la restauration et à la préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, en fonction des différentes utilisations de l’eau ;
3º Indiquer, parmi les ouvrages hydrauliques fonctionnant au fil de l’eau figurant à l’inventaire prévu au 2º du I, ceux qui sont soumis, sauf raisons d’intérêt général, à une obligation d’ouverture régulière de leurs vannages afin d’améliorer le transport naturel des sédiments et d’assurer la continuité écologique.
III. - Un décret en Conseil d’Etat précise les modalités d’application du présent article.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques - -Chapitre II Planification - Section 2 Schémas d’aménagement et de gestion des eaux - Article L212-5-2

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 77 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Lorsque le schéma a été approuvé et publié, le règlement et ses documents cartographiques sont opposables à toute personne publique ou privée pour l’exécution de toute installation, ouvrage, travaux ou activité mentionnés à l’article L. 214-2.
Les décisions applicables dans le périmètre défini par le schéma prises dans le domaine de l’eau par les autorités administratives doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau dans les conditions et les délais qu’il précise.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre III
Structures administratives et financières - Section 3 Comités de bassin et agences de l’eau- Sous-section 3 Redevances des agences de l’eau - Paragraphe 5 : Redevances pour prélèvement sur la ressource en eau - Article L213-10-9

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 84 Journal Officiel du 31 décembre 2006 en vigueur le 1er janvier 2008)

I. - Toute personne dont les activités entraînent un prélèvement sur la ressource en eau est assujettie à une redevance pour prélèvement sur la ressource en eau.
II. - Sont exonérés de la redevance :

3º Les prélèvements liés à l’aquaculture ;

III. - La redevance est assise sur le volume d’eau prélevé au cours d’une année.
Lorsqu’une personne dispose d’un forage pour son alimentation en eau, elle est tenue de mettre en place un dispositif de comptage de l’eau prélevée. L’assiette de la redevance est alors majorée par le volume d’eau ainsi prélevé.
Lorsque le redevable ne procède pas à la mesure de ses prélèvements, la redevance est assise sur un volume forfaitaire calculé en prenant en compte le caractère avéré ou non de l’impossibilité de la mesure et des grandeurs caractéristiques de l’activité en cause déterminées à partir de campagnes générales de mesure ou d’études fondées sur des échantillons représentatifs.

IV. - L’agence de l’eau fixe les montants de volume prélevé au-dessous desquels la redevance n’est pas due. Ces montants ne peuvent être supérieurs à 10 000 mètres cubes par an pour les prélèvements dans des ressources de catégorie 1 et à 7 000 mètres cubes par an pour les prélèvements dans des ressources de catégorie 2.

V. - Pour la fixation du tarif de la redevance, les ressources en eau de chaque bassin sont classées en catégorie 1 lorsqu’elles sont situées hors des zones de répartition des eaux définies en application du 2º du II de l’article L. 211-2 ou en catégorie 2 dans le cas contraire.
Le tarif de la redevance est fixé par l’agence de l’eau en centimes d’euro par mètre cube dans la limite des plafonds suivants, en fonction des différents usages auxquels donnent lieu les prélèvements :
USAGES :
Alimentation d’un canal
CATÉGORIE 1 : 0,015
CATÉGORIE 2 : 0,03
USAGES :
Autres usages économiques
CATÉGORIE 1 : 3
CATÉGORIE 2 : 4

L’agence de l’eau fixe, dans la limite des plafonds ci-dessus, un taux par unité géographique cohérente définie en tenant compte des objectifs fixés par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et le schéma d’aménagement et de gestion des eaux s’il existe, notamment lorsqu’ils exigent la mise en place d’un programme d’intervention et de concours financiers spécifiques, ainsi que des conditions hydrologiques.

VI. - Des modalités spécifiques de calcul de la redevance sont applicables dans les cas suivants :
1º Lorsque le prélèvement est destiné à plusieurs usages, la redevance est calculée au prorata des volumes utilisés pour chaque usage ;
2º Lorsque le prélèvement est destiné à l’alimentation d’un canal, la redevance est assise sur le volume d’eau de ce prélèvement, déduction faite des volumes prélevés dans le canal et soumis à la présente redevance.
Les volumes prélevés pour alimenter un canal en vue de la préservation d’écosystèmes aquatiques ou de sites et de zones humides sont déduits de l’assiette de la redevance ;
3º Lorsque le prélèvement est destiné au fonctionnement d’une installation hydroélectrique, la redevance est assise sur le produit du volume d’eau turbiné dans l’année exprimé en mètres cubes par la hauteur totale de chute brute de l’installation telle qu’elle figure dans son titre administratif, exprimée en mètres.
Le taux de la redevance est fixé par l’agence de l’eau dans la limite d’un plafond de 0,6 euro par million de mètres cubes et par mètre de chute en fonction de l’état des masses d’eau et des objectifs fixés par le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux et le schéma d’aménagement et de gestion des eaux s’il existe.
Ce taux est multiplié par 1,5 lorsque l’installation ne fonctionne pas au fil de l’eau.
La redevance n’est pas due lorsque le volume d’eau turbiné dans l’année est inférieur à un million de mètres cubes.
VII. - Un décret en Conseil d’Etat précise les modalités d’application du présent article.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre III Structures administratives et financières - Section 3 Comités de bassin et agences de l’eau-Sous-section 3 Redevances des agences de l’eau - Paragraphe 5 : Redevances pour prélèvement sur la ressource en eau -Article L213-10-11

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 84 Journal Officiel du 31 décembre 2006 en vigueur le 1er janvier 2008)

I. - Une redevance pour obstacle sur les cours d’eau est due par toute personne possédant un ouvrage constituant un obstacle continu joignant les deux rives d’un cours d’eau.
Sont exonérés de la redevance pour obstacle sur les cours d’eau les propriétaires d’ouvrages faisant partie d’installations hydroélectriques assujettis à la redevance pour prélèvements sur la ressource en eau.
II. - La redevance est assise sur le produit, exprimé en mètres, de la dénivelée entre la ligne d’eau à l’amont de l’ouvrage et la ligne d’eau à l’aval par le coefficient de débit du tronçon de cours d’eau au droit de l’ouvrage et par un coefficient d’entrave.
Le coefficient de débit varie en fonction du débit moyen interannuel du tronçon de cours d’eau considéré. Il est compris entre 0,3 pour les tronçons dont le débit moyen interannuel est inférieur à 0,3 mètre cube par seconde et 40 pour les tronçons dont le débit moyen interannuel est supérieur ou égal à 1 000 mètres cubes par seconde.

Le coefficient d’entrave varie entre 0,3 et 1 en fonction de l’importance de l’entrave apportée par l’obstacle au transport sédimentaire et à la circulation des poissons conformément au tableau suivant :
COEFFICIENT d’entrave :
Ouvrage franchissable dans les deux sens par les poissons.
OUVRAGES permettant le transit sédimentaire : 0,3. OUVRAGES ne permettant pas le transit sédimentaire : 0,6

Ouvrage franchissable dans un seul sens par les poissons.
OUVRAGES permettant le transit sédimentaire : 0,4. OUVRAGES ne permettant pas le transit sédimentaire : 0,8

Ouvrage non franchissable par les poissons.
OUVRAGES permettant le transit sédimentaire : 0,5. OUVRAGES ne permettant pas le transit sédimentaire : 1

III. - La redevance n’est pas due lorsque la dénivelée est inférieure à 5 mètres et pour les cours d’eau dont le débit moyen est inférieur à 0,3 mètre cube par seconde.
IV. - Le taux de la redevance est fixé par l’agence de l’eau dans la limite de 150 euros par mètre par unité géographique cohérente définie en tenant compte de l’impact des ouvrages qui y sont localisés sur le transport sédimentaire et sur la libre circulation des poissons.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre III
Structures administratives et financières - Section 6 : Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques - Article L213-21

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 22 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Il est institué un comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques. Sur demande du ministre intéressé, ce comité donne son avis sur toute question relative à la sécurité des barrages et des ouvrages hydrauliques. Les dépenses entraînées par le fonctionnement de ce comité pour l’examen d’un projet ou d’un ouvrage particulier sont à la charge du maître de l’ouvrage concerné.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre III
Structures administratives et financières - Section 6 : Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques - Article L213-22

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 22 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Un décret en Conseil d’Etat précise les conditions d’application de la présente section, notamment la constitution, le mode de fonctionnement et les ouvrages soumis à l’avis du comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-1

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 1 Journal Officiel du 19 juillet 2005)

Sont soumis aux dispositions des articles L. 214-2 à L. 214-6 les installations ne figurant pas à la nomenclature des installations classées, les ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d’écoulement des eaux, la destruction de frayères, de zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants.

Article R214-1

 : nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-2

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 2 Journal Officiel du 19 juillet 2005)

Les installations, ouvrages, travaux et activités visés à l’article L. 214-1 sont définis dans une nomenclature, établie par décret en Conseil d’Etat après avis du Comité national de l’eau, et soumis à autorisation ou à déclaration suivant les dangers qu’ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques compte tenu notamment de l’existence des zones et périmètres institués pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques.
Ce décret définit en outre les critères de l’usage domestique, et notamment le volume d’eau en deçà duquel le prélèvement est assimilé à un tel usage, ainsi que les autres formes d’usage dont l’impact sur le milieu aquatique est trop faible pour justifier qu’elles soient soumises à autorisation ou à déclaration.

Article R214-5

(inséré par Décret nº 2007-397 du 22 mars 2007 Journal Officiel du 23 mars 2007)

Constituent un usage domestique de l’eau, au sens de l’article L. 214-2, les prélèvements et les rejets destinés exclusivement à la satisfaction des besoins des personnes physiques propriétaires ou locataires des installations et de ceux des personnes résidant habituellement sous leur toit, dans les limites des quantités d’eau nécessaires à l’alimentation humaine, aux soins d’hygiène, au lavage et aux productions végétales ou animales réservées à la consommation familiale de ces personnes.
En tout état de cause, est assimilé à un usage domestique de l’eau tout prélèvement inférieur ou égal à 1 000 m3 d’eau par an, qu’il soit effectué par une personne physique ou une personne morale et qu’il le soit au moyen d’une seule installation ou de plusieurs, ainsi que tout rejet d’eaux usées domestiques dont la charge brute de pollution organique est inférieure ou égale à 1,2 kg de DBO5.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-3

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 3 Journal Officiel du 19 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 14 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Sont soumis à autorisation de l’autorité administrative les installations, ouvrages, travaux et activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de nuire au libre écoulement des eaux, de réduire la ressource en eau, d’accroître notablement le risque d’inondation, de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique, notamment aux peuplements piscicoles.
Les prescriptions nécessaires à la protection des intérêts mentionnés à l’article L. 211-1, les moyens de surveillance, les modalités des contrôles techniques et les moyens d’intervention en cas d’incident ou d’accident sont fixés par l’arrêté d’autorisation et, éventuellement, par des actes complémentaires pris postérieurement.
La fédération départementale ou interdépartementale des associations de pêche et de protection du milieu aquatique ainsi que les associations départementales ou interdépartementales agréées de la pêche professionnelle en eau douce sont tenues informées des autorisations relatives aux ouvrages, travaux, activités et installations de nature à détruire les frayères ou les zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole.
II. - Sont soumis à déclaration les installations, ouvrages, travaux et activités qui, n’étant pas susceptibles de présenter de tels dangers, doivent néanmoins respecter les prescriptions édictées en application des articles L. 211-2 et L. 211-3.
Dans un délai fixé par décret en Conseil d’Etat, l’autorité administrative peut s’opposer à l’opération projetée s’il apparaît qu’elle est incompatible avec les dispositions du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux ou du schéma d’aménagement et de gestion des eaux, ou porte aux intérêts mentionnés à l’article L. 211-1 une atteinte d’une gravité telle qu’aucune prescription ne permettrait d’y remédier. Les travaux ne peuvent commencer avant l’expiration de ce délai.
Si le respect des intérêts mentionnés à l’article L. 211-1 n’est pas assuré par l’exécution des prescriptions édictées en application des articles L. 211-2 et L. 211-3, l’autorité administrative peut, à tout moment, imposer par arrêté toutes prescriptions particulières nécessaires.
III. - Un décret détermine les conditions dans lesquelles les prescriptions prévues au I et au II sont établies, modifiées et portées à la connaissance des tiers.
IV. - Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions dans lesquelles plusieurs demandes d’autorisation et déclaration relatives à des opérations connexes ou relevant d’une même activité peuvent faire l’objet d’une procédure commune.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-3-1

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 10 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire remet le site dans un état tel qu’aucune atteinte ne puisse être portée à l’objectif de gestion équilibrée de la ressource en eau défini par l’article L. 211-1. Il informe l’autorité administrative de la cessation de l’activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site, sans préjudice de l’application des articles 91 et 92 du code minier.
Les dispositions visées au présent article ne sont pas applicables aux installations, ouvrages et travaux des entreprises hydrauliques concédées au titre de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-4

(Loi nº 2005-781 du 13 juillet 2005 art. 48 Journal Officiel du 14 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 4 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - L’autorisation est accordée après enquête publique et, le cas échéant, pour une durée déterminée. Un décret détermine les conditions dans lesquelles le renouvellement des autorisations et l’autorisation de travaux, installations ou activités présentant un caractère temporaire et sans effet important et durable sur le milieu naturel peuvent être accordés sans enquête publique préalable.
II. - L’autorisation peut être retirée ou modifiée, sans indemnité de la part de l’Etat exerçant ses pouvoirs de police, dans les cas suivants :
1º Dans l’intérêt de la salubrité publique, et notamment lorsque ce retrait ou cette modification est nécessaire à l’alimentation en eau potable des populations ;
2º Pour prévenir ou faire cesser les inondations ou en cas de menace pour la sécurité publique ;
3º En cas de menace majeure pour le milieu aquatique, et notamment lorsque les milieux aquatiques sont soumis à des conditions hydrauliques critiques non compatibles avec leur préservation ;
4º Lorsque les ouvrages ou installations sont abandonnés ou ne font plus l’objet d’un entretien régulier.
II bis. - A compter du 1er janvier 2014, en application des objectifs et des orientations du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, sur les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux classés au titre du I de l’article L. 214-17, l’autorisation peut être modifiée, sans indemnité de la part de l’Etat exerçant ses pouvoirs de police, dès lors que le fonctionnement des ouvrages ou des installations ne permet pas la préservation des espèces migratrices vivant alternativement en eau douce et en eau salée.

III. - Tout refus, retrait ou modification d’autorisation doit être motivé auprès du demandeur.
IV. - Un décret détermine les conditions dans lesquelles les autorisations de travaux ou d’activités présentant un caractère temporaire, périodique et dépourvu d’effet important et durable sur le milieu naturel seront accordées, sans enquête publique préalable, aux entreprises hydroélectriques autorisées qui en feront la demande pour la durée du titre à couvrir. Les dispositions des décrets en vigueur à la date de la publication de la loi nº 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique seront abrogées si elles ne sont pas en conformité avec les dispositions du décret visé ci-dessus.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-4-1

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 28 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Lorsqu’un ouvrage hydraulique dont l’existence ou l’exploitation est subordonnée à une autorisation ou à une concession présente un danger pour la sécurité publique, des servitudes d’utilité publique relatives à l’utilisation du sol peuvent être instituées, tant à l’occasion de la demande d’autorisation ou de concession que postérieurement à l’octroi de celles-ci.
II. - Les servitudes prévues au I comportent, en tant que de besoin :
1º La limitation ou l’interdiction du droit d’implanter des constructions ou des ouvrages et d’aménager des terrains de camping ou de stationnement de caravanes ;
2º La subordination des autorisations de construire au respect de prescriptions techniques tendant à limiter le danger d’exposition des vies humaines à la submersion.
III. - Les servitudes prévues au I tiennent compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de la nature et de l’intensité des risques encourus et peuvent, dans un même périmètre, s’appliquer de façon modulée. Elles ne peuvent contraindre à la démolition ou à l’abandon de constructions existantes édifiées en conformité avec les dispositions législatives et réglementaires en vigueur avant l’institution des servitudes.
IV. - Le périmètre et le contenu des servitudes prévues au I sont soumis à enquête publique.
Ces servitudes sont annexées au plan local d’urbanisme dans les conditions prévues à l’article L. 126-1 du code de l’urbanisme.
Elles n’ouvrent droit à indemnisation que si elles entraînent un préjudice direct, matériel et certain.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-5

Les règlements d’eau des entreprises hydroélectriques sont pris conjointement au titre de l’article 10 de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique et des articles L. 214-1 à L. 214-6.
Ces règlements peuvent faire l’objet de modifications, sans toutefois remettre en cause l’équilibre général de la concession.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-6

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 4 Journal Officiel du 19 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 12 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Dans tous les cas, les droits des tiers sont et demeurent réservés.
II. - Les installations, ouvrages et activités déclarés ou autorisés en application d’une législation ou réglementation relative à l’eau antérieure au 4 janvier 1992 sont réputés déclarés ou autorisés en application des dispositions de la présente section. Il en est de même des installations et ouvrages fondés en titre.
III. - Les installations, ouvrages et activités qui, n’entrant pas dans le champ d’application du II, ont été soumis à compter du 4 janvier 1992, en vertu de la nomenclature prévue par l’article L. 214-2, à une obligation de déclaration ou d’autorisation à laquelle il n’a pas été satisfait, peuvent continuer à fonctionner ou se poursuivre si l’exploitant, ou, à défaut le propriétaire, a fourni à l’autorité administrative les informations prévues par l’article 41 du décret nº 93-742 du 29 mars 1993, au plus tard le 31 décembre 2006.
Toutefois, s’il apparaît que le fonctionnement de ces installations et ouvrages ou la poursuite de ces activités présente un risque d’atteinte grave aux intérêts mentionnés à l’article L. 211-1, l’autorité administrative peut exiger le dépôt d’une déclaration ou d’une demande d’autorisation.
Au-delà du 31 décembre 2006, les informations mentionnées au premier alinéa du présent III peuvent être reçues et examinées par l’autorité administrative. Si la preuve est apportée de la régularité de la situation de l’installation, ouvrage ou activité à la date à laquelle il s’est trouvé soumis à autorisation ou à déclaration par l’effet d’un décret pris en application de l’article L. 214-3, si l’exploitation n’a pas cessé depuis plus de deux ans et si ces opérations ne présentent pas un danger ou un inconvénient grave pour les intérêts mentionnés à l’article L. 211-1, l’autorité administrative peut accepter la continuation du fonctionnement de l’installation ou de l’ouvrage ou la poursuite de l’activité considérée.
IV. - Les installations, ouvrages, travaux ou activités qui, après avoir été régulièrement mis en service ou entrepris, viennent à être soumis à déclaration ou à autorisation en vertu d’une modification de la nomenclature prévue à l’article L. 214-2 peuvent continuer à fonctionner, si l’exploitant, ou à défaut le propriétaire, s’est fait connaître à l’autorité administrative, ou s’il se fait connaître dans le délai d’un an à compter de la date à laquelle l’obligation nouvelle a été instituée.
Les renseignements qui doivent être fournis à l’autorité administrative ainsi que les mesures que celle-ci peut imposer afin de sauvegarder les intérêts mentionnés à l’article L. 211-1 sont précisés par décret en Conseil d’Etat.
V. - Les dispositions des II et III sont applicables sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée intervenues avant la date de publication de l’ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005.
VI. - Les installations, ouvrages et activités visés par les II, III et IV sont soumis aux dispositions de la présente section.

Article R214-6 : procédure de demande d’autorisation

Article R214-32 : procédure de déclaration

Article R214-41 : dispositions communes aux opérations soumises à autorisation ou à déclaration

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-7

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 30 I, art. 79 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Les installations soumises à autorisation ou à déclaration en application du titre Ier du livre V sont soumises aux dispositions des articles L. 211-1, L. 212-1 à L. 212-11, L. 214-8, L. 216-6 et L. 216-13, ainsi qu’aux mesures prises en application des décrets prévus au 1º du II de l’article L. 211-3. Les mesures individuelles et réglementaires prises en application du titre Ier du livre V fixent les règles applicables aux installations classées ayant un impact sur le milieu aquatique, notamment en ce qui concerne leurs rejets et prélèvements.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 1 - Régimes d’autorisation ou de déclaration - Article L214-9

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 5 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Lorsqu’un aménagement hydraulique autre que ceux concédés ou autorisés en application de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique permet la régulation du débit d’un cours d’eau ou l’augmentation de son débit en période d’étiage, tout ou partie du débit artificiel peut être affecté, par déclaration d’utilité publique, sur une section de ce cours d’eau et pour une durée déterminée, à certains usages, sans préjudice de l’application de l’article L. 211-8.
Le premier alinéa est applicable aux aménagements hydrauliques concédés ou autorisés en application de la loi du 16 octobre 1919 précitée à condition que l’affectation de tout ou partie du débit artificiel soit compatible avec la destination de l’aménagement, le maintien d’un approvisionnement assurant la sécurité du système électrique et l’équilibre financier du contrat de concession.

II. - Le bénéficiaire de la déclaration d’utilité publique peut être l’Etat, une collectivité territoriale, un groupement de collectivités territoriales ou un établissement public.
Le bénéficiaire de la déclaration d’utilité publique peut concéder la gestion de ce débit affecté. Le concessionnaire est fondé à percevoir les sommes mises à la charge des usagers en application du 4º du III.

III. - La déclaration d’utilité publique vaut autorisation au titre de la présente section et fixe, dans les conditions prévues par décret, outre les prescriptions pour son installation et son exploitation :
1º Un débit affecté, déterminé compte tenu des ressources disponibles aux différentes époques de l’année et attribué en priorité au bénéficiaire de la déclaration d’utilité publique ;
2º Les usages auxquels est destiné le débit affecté ;
3º Les prescriptions nécessaires pour assurer le passage de tout ou partie du débit affecté dans la section du cours d’eau considérée, dans les conditions les plus rationnelles et les moins dommageables pour les autres usagers de ce cours d’eau et dans le respect des écosystèmes aquatiques ;
4º Les conditions dans lesquelles le bénéficiaire de la déclaration d’utilité publique peut mettre à la charge des usagers de ce débit tout ou partie des dépenses engagées pour assurer la délivrance du débit affecté et son passage dans le cours d’eau ;
5º Le cas échéant, les modifications à apporter au cahier des charges de la concession ou dans l’acte d’autorisation.

IV. - Lorsque les conditions dans lesquelles est délivré le débit affecté causent un préjudice au gestionnaire de l’ouvrage concédé ou autorisé en application de la loi du 16 octobre 1919 précitée, le bénéficiaire de la déclaration d’utilité publique lui verse une indemnité compensant la perte subie pour la durée de la concession ou de l’autorisation restant à courir.
L’indemnisation est subordonnée au maintien dans le cours d’eau du débit minimal résultant de l’application de l’article L. 214-18 et n’est due que pour les volumes artificiels excédant cette valeur.
La juridiction administrative est compétente pour statuer sur les litiges relatifs à cette indemnité.
V. - Le présent article est applicable aux travaux d’aménagement hydraulique et aux ouvrages hydrauliques quelle que soit la date à laquelle ils ont été autorisés ou concédés.

Affectation d’un débit à certains usages (Articles R214-61 à R214-70)
Article R214-61

Lorsqu’un maître d’ouvrage souhaite réaliser des aménagements hydrauliques ayant pour objet ou pour conséquence la régulation du débit d’un cours d’eau non domanial ou l’augmentation de son débit en période d’étiage et souhaite l’affectation à certains usages de tout ou partie du débit artificiel en application des dispositions de l’article L. 214-9, il adresse à cet effet une demande accompagnée d’un dossier au préfet du département ou de chacun des départements où les ouvrages doivent être réalisés.

Article R214-65

L’instruction de la demande et l’enquête préalable à l’acte déclaratif d’utilité publique mentionné à l’article L. 214-9 sont régies par les articles R. 214-6 à R. 214-31. Toutefois l’arrêté prévu à l’article R. 214-8 est également notifié aux propriétaires ou exploitants des ouvrages mentionnés au 6º de l’article R. 214-63.
En outre, dès l’ouverture de l’enquête prévue par l’article R. 214-8, le préfet sollicite l’avis du ou des conseils généraux intéressés. A défaut de réponse dans un délai de deux mois à dater de la communication du dossier, cet avis est réputé favorable.

Article R214-66

Outre les mentions exigées lorsqu’est envisagée l’acquisition par voie d’expropriation d’immeubles ou de droits réels immobiliers, l’acte déclaratif d’utilité publique :
1º Fixe les prescriptions relatives à l’installation et à l’exploitation des aménagements projetés ;
2º Désigne la ou les sections de cours d’eau sur lesquelles les dispositions de l’article L. 214-9 sont appliquées ;
3º Fixe pour chaque époque de l’année le débit affecté et, s’il y a lieu, le débit à maintenir dans le lit du cours d’eau à l’aval de chacun des ouvrages ou points de prélèvement mentionnés au 5º de l’article R. 214-63 ainsi que les débits minimaux à maintenir en différents points de ce cours d’eau en fonction des tranches d’eau ou débits disponibles, sans préjudice de l’application des dispositions de l’article L. 214-18 ;
4º Fixe les usages du débit affecté ;
5º Fixe la durée d’attribution du débit affecté ;
6º Prescrit les moyens de mesure à mettre en place pour contrôler le passage du débit affecté, dans la ou les sections du cours d’eau considérées et en assurer la gestion ;
7º Prescrit, le cas échéant, aux frais du bénéficiaire de l’acte déclaratif d’utilité publique, les modifications aux ouvrages existants mentionnés au 6º de l’article R. 214-63.

Article R214-68

Les autorisations délivrées antérieurement à la date de dépôt de la demande de débit affecté, et les déclarations déposées avant la même date, concernant les ouvrages mentionnés au 7º de l’article R. 214-66 font, lorsqu’ils relèvent de sa compétence territoriale, l’objet de la part du préfet saisi de la demande des modifications ou prescriptions complémentaires rendues nécessaires par l’affectation du débit.
Lorsque ces ouvrages relèvent de la compétence territoriale d’un autre préfet, le préfet saisi de la demande l’invite à participer à l’instruction de cette demande pour qu’il prononce, en application des articles R. 214-19 ou R. 214-39, les modifications des autorisations ou les prescriptions complémentaires aux déclarations susmentionnées.
Les modifications ou prescriptions mentionnées aux deux alinéas précédents ne pourront entraîner la remise en cause de l’équilibre général de l’autorisation ou de l’exploitation d’un ouvrage ou d’une installation, ou des changements considérables dans l’activité à laquelle cet ouvrage ou cette installation est indispensable.

Article R214-69

L’attributaire du débit affecté alloue tout ou partie de ce débit aux différents usagers suivant des modalités fixées par conventions. Copie de ces conventions, y compris des conventions existantes à la date du dépôt de la demande d’affectation de débit visée à l’article R. 214-62, est adressée au préfet du ou des départements concernés afin qu’il puisse vérifier que les prescriptions fixées dans la déclaration d’utilité publique en matière d’usages du débit affecté sont respectées. Dans le cas contraire, le préfet met l’attributaire du débit affecté en demeure de respecter ces prescriptions dans le délai qu’il fixe, à peine des mesures ou sanctions prévues respectivement aux articles L. 216-1 et L. 216-10.
En outre, l’attributaire du débit affecté élabore un rapport annuel présentant l’exploitation de l’aménagement hydraulique et les résultats des contrôles du passage du débit affecté dans la section de cours d’eau concernée et le transmet au préfet du ou des départements intéressés.
La convention ne dispense pas l’allocataire des obligations résultant de la sous-section 1 de la présente section en ce qui concerne notamment les ouvrages et aménagements à exécuter dans le lit du cours d’eau pour permettre l’utilisation de sa part du débit affecté.
Les droits au débit affecté sont exercés sans préjudice de l’application des dispositions des articles R. 211-66 à R. 211-70.

Article R214-70

Les dispositions des articles R. 211-73 et R. 211-74 sont applicables aux cours d’eau ou aux sections de cours d’eau faisant l’objet d’un débit affecté, ainsi qu’à leurs nappes d’accompagnement, lorsque ces cours d’eau ne sont pas inclus dans une zone de répartition des eaux définie par l’article R. 211-71. Les obligations résultant de l’article R. 211-74 prennent alors effet à la date de publication de l’acte déclaratif d’utilité publique du débit affecté.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 2 : Circulation des engins et embarcations - Article L214-12

En l’absence de schéma d’aménagement et de gestion des eaux approuvé, la circulation sur les cours d’eau des engins nautiques de loisir non motorisés s’effectue librement dans le respect des lois et règlements de police et des droits des riverains.
Le préfet peut, après concertation avec les parties concernées, réglementer sur des cours d’eau ou parties de cours d’eau non domaniaux la circulation des engins nautiques de loisir non motorisés ou la pratique du tourisme, des loisirs et des sports nautiques afin d’assurer la protection des principes mentionnés à l’article L. 211-1.
La responsabilité civile des riverains des cours d’eau non domaniaux ne saurait être engagée au titre des dommages causés ou subis à l’occasion de la circulation des engins nautiques de loisir non motorisés ou de la pratique du tourisme, des loisirs et des sports nautiques qu’en raison de leurs actes fautifs.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 2 : Circulation des engins et embarcations - Article L214-13

La circulation des embarcations à moteur sur un cours d’eau non domanial, ou sur une section de ce cours d’eau, peut être interdite ou réglementée par arrêté préfectoral, sur avis du service chargé de la police de ce cours d’eau, soit pour un motif de sécurité ou de salubrité, soit à la demande du riverain lorsque cette circulation entraîne un trouble grave dans la jouissance de ses droits.

Article R214-105

La circulation sur les cours d’eau s’effectue dans les conditions prévues par le décret nº 73-912 du 21 septembre 1973 portant règlement de police général de la navigation intérieure.

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Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 5 : Obligations relatives aux ouvrages - Article L214-17

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 6 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Après avis des conseils généraux intéressés, des établissements publics territoriaux de bassin concernés, des comités de bassins et, en Corse, de l’Assemblée de Corse, l’autorité administrative établit, pour chaque bassin ou sous-bassin :
1º Une liste de cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux parmi ceux qui sont en très bon état écologique ou identifiés par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée est nécessaire, sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique.
Le renouvellement de la concession ou de l’autorisation des ouvrages existants, régulièrement installés sur ces cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux, est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux, de maintenir ou d’atteindre le bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ou d’assurer la protection des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée ;
2º Une liste de cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux dans lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Tout ouvrage doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant.

II. - Les listes visées aux 1º et 2º du I sont établies par arrêté de l’autorité administrative compétente, après étude de l’impact des classements sur les différents usages de l’eau visés à l’article L. 211-1.

III. - Les obligations résultant du I s’appliquent à la date de publication des listes. Celles découlant du 2º du I s’appliquent, à l’issue d’un délai de cinq ans après la publication des listes, aux ouvrages existants régulièrement installés.
Le cinquième alinéa de l’article 2 de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique et l’article L. 432-6 du présent code demeurent applicables jusqu’à ce que ces obligations y soient substituées, dans le délai prévu à l’alinéa précédent. A l’expiration du délai précité, et au plus tard le 1er janvier 2014, le cinquième alinéa de l’article 2 de la loi du 16 octobre 1919 précitée est supprimé et l’article L. 432-6 précité est abrogé.
Les obligations résultant du I du présent article n’ouvrent droit à indemnité que si elles font peser sur le propriétaire ou l’exploitant de l’ouvrage une charge spéciale et exorbitante.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre IV Activités, installations et usage - Section 5 : Obligations relatives aux ouvrages - Article L214-18

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 6 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Tout ouvrage à construire dans le lit d’un cours d’eau doit comporter des dispositifs maintenant dans ce lit un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l’installation de l’ouvrage ainsi que, le cas échéant, des dispositifs empêchant la pénétration du poisson dans les canaux d’amenée et de fuite.
Ce débit minimal ne doit pas être inférieur au dixième du module du cours d’eau en aval immédiat ou au droit de l’ouvrage correspondant au débit moyen interannuel, évalué à partir des informations disponibles portant sur une période minimale de cinq années, ou au débit à l’amont immédiat de l’ouvrage, si celui-ci est inférieur. Pour les cours d’eau ou parties de cours d’eau dont le module est supérieur à 80 mètres cubes par seconde, ou pour les ouvrages qui contribuent, par leur capacité de modulation, à la production d’électricité en période de pointe de consommation et dont la liste est fixée par décret en Conseil d’Etat pris après avis du Conseil supérieur de l’énergie, ce débit minimal ne doit pas être inférieur au vingtième du module du cours d’eau en aval immédiat ou au droit de l’ouvrage évalué dans les mêmes conditions ou au débit à l’amont immédiat de l’ouvrage, si celui-ci est inférieur. Toutefois, pour les cours d’eau ou sections de cours d’eau présentant un fonctionnement atypique rendant non pertinente la fixation d’un débit minimal dans les conditions prévues ci-dessus, le débit minimal peut être fixé à une valeur inférieure.

II. - Les actes d’autorisation ou de concession peuvent fixer des valeurs de débit minimal différentes selon les périodes de l’année, sous réserve que la moyenne annuelle de ces valeurs ne soit pas inférieure aux débits minimaux fixés en application du I. En outre, le débit le plus bas doit rester supérieur à la moitié des débits minimaux précités.
Lorsqu’un cours d’eau ou une section de cours d’eau est soumis à un étiage naturel exceptionnel, l’autorité administrative peut fixer, pour cette période d’étiage, des débits minimaux temporaires inférieurs aux débits minimaux prévus au I.

III. - L’exploitant de l’ouvrage est tenu d’assurer le fonctionnement et l’entretien des dispositifs garantissant dans le lit du cours d’eau les débits minimaux définis aux alinéas précédents.

IV. - Pour les ouvrages existant à la date de promulgation de la loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques, les obligations qu’elle institue sont substituées, dès le renouvellement de leur concession ou autorisation et au plus tard le 1er janvier 2014, aux obligations qui leur étaient précédemment faites. Cette substitution ne donne lieu à indemnité que dans les conditions prévues au III de l’article L. 214-17.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 1 Droits des riverains - Article L215-1

Les riverains n’ont le droit d’user de l’eau courante qui borde ou qui traverse leurs héritages que dans les limites déterminées par la loi. Ils sont tenus de se conformer, dans l’exercice de ce droit, aux dispositions des règlements et des autorisations émanant de l’administration.

Article R215-1

(inséré par Décret nº 2007-397 du 22 mars 2007 Journal Officiel du 23 mars 2007)

Les dispositions relatives aux servitudes de passage pour l’exécution de travaux, l’exploitation et l’entretien d’ouvrages figurent aux articles R. 152-29 à R. 152-35 du code rural.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 1 Droits des riverains -

Article L215-2

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Le lit des cours d’eau non domaniaux appartient aux propriétaires des deux rives.
Si les deux rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d’eux a la propriété de la moitié du lit, suivant une ligne que l’on suppose tracée au milieu du cours d’eau, sauf titre ou prescription contraire.
Chaque riverain a le droit de prendre, dans la partie du lit qui lui appartient, tous les produits naturels et d’en extraire de la vase, du sable et des pierres, à la condition de ne pas modifier le régime des eaux et d’en exécuter l’entretien conformément à l’article L. 215-14.
Sont et demeurent réservés les droits acquis par les riverains ou autres intéressés sur les parties des cours d’eau qui servent de voie d’exploitation pour la desserte de leurs fonds.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 1 Droits des riverains - Article L215-3

Lorsque le lit d’un cours d’eau est abandonné, soit naturellement soit par suite de travaux légalement exécutés, chaque riverain en reprend la libre disposition suivant les limites déterminées par l’article précédent.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 1 Droits des riverains - Article L215-4

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Lorsqu’un cours d’eau non domanial abandonne naturellement son lit, les propriétaires des fonds sur lesquels le nouveau lit s’établit sont tenus de souffrir le passage des eaux sans indemnité ; mais ils peuvent, dans l’année qui suit le changement de lit, prendre les mesures nécessaires pour rétablir l’ancien cours des eaux, sous réserve que ces mesures ne fassent pas obstacle à la réalisation d’une opération entreprise pour la gestion de ce cours d’eau en application de l’article L. 211-7.
Les propriétaires riverains du lit abandonné jouissent de la même faculté et peuvent, dans l’année et dans les mêmes conditions poursuivre l’exécution des travaux nécessaires au rétablissement du cours primitif.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 1 Droits des riverains - Article L215-6

La propriété des alluvions, relais, atterrissements, îles et îlots qui se forment dans les cours d’eau non domaniaux est et demeure régie par les dispositions des articles 556, 557, 559, 561 et 562 du code civil.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux - Article L215-7

L’autorité administrative est chargée de la conservation et de la police des cours d’eau non domaniaux. Elle prend toutes dispositions pour assurer le libre cours des eaux.
Dans tous les cas, les droits des tiers sont et demeurent réservés.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux - Article L215-8

Le régime général de ces cours d’eau est fixé, s’il y a lieu, de manière à concilier les intérêts des diverses catégories d’utilisateurs de leurs eaux avec le respect dû à la propriété et aux droits et usages antérieurement établis, après enquête d’utilité publique, par arrêté du ministre dont relève le cours d’eau ou la section du cours d’eau.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux - Article L215-9

Le propriétaire riverain d’un cours d’eau non domanial ne peut exécuter des travaux au-dessus de ce cours d’eau ou le joignant qu’à la condition de ne pas préjudicier à l’écoulement et de ne causer aucun dommage aux propriétés voisines.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux -

Article L215-10

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 4 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Les autorisations ou permissions accordées pour l’établissement d’ouvrages ou d’usines sur les cours d’eaux non domaniaux peuvent être révoquées ou modifiées sans indemnité de la part de l’Etat exerçant ses pouvoirs de police dans les cas suivants :
1º Dans l’intérêt de la salubrité publique, et notamment lorsque cette révocation ou cette modification est nécessaire à l’alimentation en eau potable de centres habités ou en est la conséquence ;
2º Pour prévenir ou faire cesser les inondations ;
3º Dans les cas de la réglementation générale prévue à l’article L. 215-8 ;
4º Lorsqu’elles concernent les ouvrages établissant ou réglant le plan d’eau ou les établissements ou usines qui, à dater du 30 mars 1993, n’auront pas été entretenus depuis plus de vingt ans ; toute collectivité publique ou tout établissement public intéressé peut, en cas de défaillance du permissionnaire ou du titulaire de l’autorisation, et à sa place, après mise en demeure par le préfet, exécuter les travaux qui sont la conséquence de la révocation ou de la modification de la permission ou de l’autorisation, et poursuivre, à l’encontre du permissionnaire ou du titulaire de l’autorisation, le remboursement de ces travaux ;
I bis. - A compter du 1er janvier 2014, en application des objectifs et des orientations du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, sur les cours d’eau classés au titre du I de l’article L. 214-17, les autorisations ou permissions accordées pour l’établissement d’ouvrages ou d’usines peuvent être modifiées, sans indemnité de la part de l’Etat exerçant ses pouvoirs de police, dès lors que leur fonctionnement ne permet pas la préservation des espèces migratrices vivant alternativement en eau douce et en eau salée.
II. - Les dispositions du I et du I bis sont applicables aux permissions ou autorisations accordées en vertu des articles L. 214-1 à L. 214-6, ou antérieurement à la mise en vigueur de ces dispositions, ainsi qu’aux établissements ayant une existence légale et aux entreprises concédées ou autorisées en application de la loi du 16 octobre 1919 relative à l’utilisation de l’énergie hydraulique. Les modifications apportées en application du I bis du présent article aux concessions visées par la loi du 16 octobre 1919 précitée n’ouvrent droit à indemnité que si elles entraînent un bouleversement de l’équilibre économique du contrat.
III. - Les conditions d’application du 4º du I sont fixées par un décret en Conseil d’Etat.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux -

Article L215-11

Les propriétaires ou fermiers de moulins et usines, même autorisés ou ayant une existence légale, sont garants des dommages causés aux chemins et aux propriétés.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux - Article L215-12

Les maires peuvent, sous l’autorité des préfets, prendre toutes les mesures nécessaires pour la police des cours d’eau.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 2 : Police et conservation des eaux - Article L215-13

La dérivation des eaux d’un cours d’eau non domanial, d’une source ou d’eaux souterraines, entreprise dans un but d’intérêt général par une collectivité publique ou son concessionnaire, par une association syndicale ou par tout autre établissement public, est autorisée par un acte déclarant d’utilité publique les travaux.


Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques - Article L215-14

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Sans préjudice des articles 556 et 557 du code civil et des chapitres Ier, II, IV, VI et VII du présent titre, le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d’eau. L’entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application du présent article.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques -Article L215-15

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Les opérations groupées d’entretien régulier d’un cours d’eau, canal ou plan d’eau et celles qu’impose en montagne la sécurisation des torrents sont menées dans le cadre d’un plan de gestion établi à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente et compatible avec les objectifs du schéma d’aménagement et de gestion des eaux lorsqu’il existe. L’autorisation d’exécution de ce plan de gestion au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 a une validité pluriannuelle.
Lorsque les collectivités territoriales, leurs groupements ou les syndicats mixtes créés en application de l’article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales prennent en charge cet entretien groupé en application de l’article L. 211-7 du présent code, l’enquête publique prévue pour la déclaration d’intérêt général est menée conjointement avec celle prévue à l’article L. 214-4. La déclaration d’intérêt général a, dans ce cas, une durée de validité de cinq ans renouvelable.
Le plan de gestion peut faire l’objet d’adaptations, en particulier pour prendre en compte des interventions ponctuelles non prévisibles rendues nécessaires à la suite d’une crue ou de tout autre événement naturel majeur et des interventions destinées à garantir la sécurité des engins nautiques non motorisés ainsi que toute opération s’intégrant dans un plan d’action et de prévention des inondations. Ces adaptations sont approuvées par l’autorité administrative.
II. - Le plan de gestion mentionné au I peut comprendre une phase de restauration prévoyant des interventions ponctuelles telles que le curage, si l’entretien visé à l’article L. 215-14 n’a pas été réalisé ou si celle-ci est nécessaire pour assurer la sécurisation des cours d’eau de montagne. Le recours au curage doit alors être limité aux objectifs suivants :
- remédier à un dysfonctionnement du transport naturel des sédiments de nature à remettre en cause les usages visés au II de l’article L. 211-1, à empêcher le libre écoulement des eaux ou à nuire au bon fonctionnement des milieux aquatiques ;
- lutter contre l’eutrophisation ;
- aménager une portion de cours d’eau, canal ou plan d’eau en vue de créer ou de rétablir un ouvrage ou de faire un aménagement.
Le dépôt ou l’épandage des produits de curage est subordonné à l’évaluation de leur innocuité vis-à-vis de la protection des sols et des eaux.
III. - Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application du présent article.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques -Article L215-15-1

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

L’entretien régulier peut être effectué selon les anciens règlements et usages locaux relatifs à l’entretien des milieux aquatiques pour autant qu’ils soient compatibles avec les objectifs mentionnés aux articles L. 215-14 et L. 215-15. Dans le cas contraire, l’autorité administrative met à jour ces anciens règlements ou usages locaux en les validant, en les adaptant ou, le cas échéant, en les abrogeant en tout ou partie. A compter du 1er janvier 2014, les anciens règlements et usages locaux qui n’ont pas été mis à jour cessent d’être en vigueur.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques -Article L215-16

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)
Si le propriétaire ne s’acquitte pas de l’obligation d’entretien régulier qui lui est faite par l’article L. 215-14, la commune, le groupement de communes ou le syndicat compétent, après une mise en demeure restée infructueuse à l’issue d’un délai déterminé dans laquelle sont rappelées les dispositions de l’article L. 435-5, peut y pourvoir d’office à la charge de l’intéressé.
Le maire ou le président du groupement ou du syndicat compétent émet à l’encontre du propriétaire un titre de perception du montant correspondant aux travaux exécutés. Il est procédé au recouvrement de cette somme au bénéfice de la commune, du groupement ou du syndicat compétent, comme en matière de créances de l’Etat étrangères à l’impôt et au domaine.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques -Article L215-17

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Toutes les contestations relatives à l’exécution des travaux, à la répartition des dépenses et aux demandes en réduction ou en décharge formées par les imposés au titre de la présente section sont portées devant la juridiction administrative.

Livre II Milieux physiques - Titre Ier Eau et milieux aquatiques -Chapitre V Dispositions propres aux cours d’eau non domaniaux - Section 3 : Entretien et restauration des milieux aquatiques -Article L215-18

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 8 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Pendant la durée des travaux visés aux articles L. 215-15 et L. 215-16, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et les agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs ou ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation de travaux, dans la limite d’une largeur de six mètres.
Les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et jardins attenant aux habitations sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins.
La servitude instituée au premier alinéa s’applique autant que possible en suivant la rive du cours d’eau et en respectant les arbres et plantations existants.


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Article L430-1
La préservation des milieux aquatiques et la protection du patrimoine piscicole sont d’intérêt général.
La protection du patrimoine piscicole implique une gestion équilibrée des ressources piscicoles dont la pêche, activité à caractère social et économique, constitue le principal élément.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 1 : Dispositions générales - Article L431-1

Sont soumis aux dispositions du présent titre tous les pêcheurs qui se livrent à la pêche dans les eaux définies à l’article L. 431-3, en quelque qualité et dans quelque but que ce soit, et notamment dans un but de loisir ou à titre professionnel.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 1 : Dispositions générales -

Article L431-3

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 89 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Le présent titre s’applique à tous les cours d’eau, canaux, ruisseaux et plans d’eau, à l’exception de ceux visés aux articles L. 431-4, L. 431-6 et L. 431-7.
Dans les cours d’eau et canaux affluant à la mer, le présent titre s’applique en amont de la limite de la salure des eaux.

Article R431-1

En application de l’article L. 431-5, la demande par laquelle un propriétaire ou, le cas échéant, le détenteur du droit de pêche avec l’accord écrit du propriétaire, sollicite l’application des dispositions du présent titre et des textes pris pour son application à un ou plusieurs plans d’eau non visés à l’article L. 431-3, est adressée au préfet du département où est situé le plan d’eau.
Lorsqu’un plan d’eau est situé sur le territoire de plusieurs départements, la demande est adressée au préfet du département où est située la surface en eau la plus étendue.

Article R431-2

I. - La demande comprend notamment les indications suivantes :
1º L’identité, l’adresse et les qualités du demandeur ;
2º La dénomination et la situation du plan d’eau ;
3º La situation cadastrale ;
4º La copie du titre de propriété ou, le cas échéant, la copie de l’acte de détention du droit de pêche et l’accord écrit du propriétaire ;
5º Un plan de situation au 1/25 000 du plan d’eau et de ses abords.
II. - Le demandeur précise la durée de l’application des dispositions du présent titre qu’il sollicite et qui ne peut être inférieure à cinq ans.

Article R431-3

Le préfet statue sur la demande et fixe la durée d’application au plan d’eau concerné des dispositions du présent titre. Cette durée ne peut excéder quinze ans.
Le préfet classe le plan d’eau soit en première catégorie, s’il est peuplé principalement de truites ou s’il paraît souhaitable d’y assurer une protection spéciale des poissons de cette espèce, soit en seconde catégorie dans les autres cas.

Article R431-4

Six mois avant l’expiration de la durée fixée, le renouvellement de l’application des dispositions du présent titre peut au moins pour une durée égale à cinq ans être demandé par le propriétaire ou, le cas échéant, par le détenteur du droit de pêche avec l’accord écrit du propriétaire, au préfet qui statue conformément aux dispositions de l’article R. 431-3.

Article R431-5

En cas de cession du plan d’eau à titre onéreux ou gratuit, l’ancien propriétaire ou ses ayants droit en informe le préfet dans le délai d’un mois à compter de la cession.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 2 : Eaux closes - Article L431-4

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 89 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Les fossés, canaux, étangs, réservoirs et autres plans d’eau dans lesquels le poisson ne peut passer naturellement sont soumis aux seules dispositions du chapitre II du présent titre.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 2 : Eaux closes - Article L431-5

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 89 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Les propriétaires des plans d’eau visés à l’article L. 431-4 peuvent demander pour ceux-ci l’application des dispositions du présent titre pour une durée minimale de cinq années consécutives, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 3 : Piscicultures - Article L431-6

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 7 Journal Officiel du 19 juillet 2005 en vigueur le 18 juillet 2006)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 89 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Une pisciculture est, au sens du titre Ier du livre II et du titre III du livre IV, une exploitation ayant pour objet l’élevage de poissons destinés à la consommation, au repeuplement, à l’ornement, à des fins expérimentales ou scientifiques ainsi qu’à la valorisation touristique. Dans ce dernier cas, la capture du poisson à l’aide de lignes est permise dans les plans d’eau.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 3 : Piscicultures -Article L431-7

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 8 Journal Officiel du 19 juillet 2005)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 16 III, art. 89 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

A l’exception des articles L. 432-2, L. 432-10, L. 436-9 et L. 432-12, les dispositions du présent titre ne sont pas applicables aux piscicultures régulièrement autorisées ou déclarées ainsi qu’aux plans d’eau existant au 30 juin 1984, établis en dérivation ou par barrage et équipés des dispositifs permanents empêchant la libre circulation du poisson entre ces plans d’eau et les eaux avec lesquelles ils communiquent :
1º Soit s’ils ont été créés en vertu d’un droit fondé sur titre comportant le droit d’intercepter la libre circulation du poisson ;
2º Soit s’ils sont constitués par la retenue d’un barrage établi en vue de la pisciculture avant le 15 avril 1829 en travers d’un cours d’eau non domanial ne figurant pas à la liste prévue au 2º du I de l’article L. 214-17 ;
3º Soit s’ils résultent d’une concession ou d’une autorisation administrative, jusqu’à la fin de la période pour laquelle la concession ou l’autorisation a été consentie. Les détenteurs de ces autorisations ou concessions peuvent en demander le renouvellement en se conformant aux dispositions des articles L. 214-2 à L. 214-4.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre Ier Champ d’application- Section 3 : Piscicultures -Article L431-8

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 89 III Journal Officiel du 31 décembre 2006)

A compter du 1er janvier 1992 peuvent seuls bénéficier des dispositions de l’article L. 431-7 les titulaires de droits, concessions ou autorisations qui en ont fait la déclaration auprès de l’autorité administrative.

Article R431-7

(Décret nº 2006-880 du 17 juillet 2006 art. 34 II Journal Officiel du 18 juillet 2006 en vigueur le 1er octobre 2006)

Constituent des piscicultures régulièrement autorisées ou déclarées au sens de l’article L. 431-7 les piscicultures qui :
- avant le 1er octobre 2006, ont été autorisées au titre de la législation des installations classées ou au titre de l’article L. 431-6 du code de l’environnement ou des textes auquel il s’est substitué ;
- après le 1er octobre 2006, ont été autorisées au titre de la législation des installations classées ou ont fait l’objet d’une déclaration comme entrant dans la rubrique 3.2.7.0 de la nomenclature prévue à l’article L. 214-2, à laquelle le préfet ne s’est pas opposé.

Sous-section 2 : Dispositions applicables aux déclarations des droits, concessions ou autorisations portant sur des plans d’eau existant au 30 juin 1984

Article R431-35

(Décret nº 2006-880 du 17 juillet 2006 art. 34 II Journal Officiel du 18 juillet 2006 en vigueur le 1er octobre 2006)

La déclaration prévue à l’article L. 431-8 en vue de bénéficier des dispositions de l’article L. 431-7 doit être adressée par les titulaires de droits, concessions ou autorisations au préfet six mois au moins avant le début de l’exploitation envisagée.

Article R431-36

(Décret nº 2006-880 du 17 juillet 2006 art. 34 II Journal Officiel du 18 juillet 2006 en vigueur le 1er octobre 2006)

La déclaration prévue à l’article R. 431-35 comprend :
1º L’identité ou la raison sociale et l’adresse du titulaire ;
2º La dénomination du cours d’eau, un plan au 1/2 500 de l’enclos et de ses abords précisant sa surface, la désignation cadastrale des terrains concernés, ses limites et l’emplacement des dispositifs permanents de clôture ;
3º Soit un titre comportant un droit d’enclore, établi avant le 15 avril 1829, soit la preuve par tout moyen de la création de l’enclos en vue de la pisciculture par barrage établi avant le 15 avril 1829 sur un cours d’eau non domanial non classé ultérieurement au titre du régime des échelles à poissons, soit l’arrêté d’autorisation ou l’acte de concession ;
4º La nature de l’élevage et les modes de récolte du poisson.

Article R431-37

(Décret nº 2006-880 du 17 juillet 2006 art. 34 II Journal Officiel du 18 juillet 2006 en vigueur le 1er octobre 2006)

Le préfet, après avoir, dans un délai de deux mois, accusé réception de la déclaration :
1º Soit délivre un certificat attestant la validité des droits ou prend un arrêté constatant le changement de titulaire de l’autorisation ou de la concession ;
2º Soit, si la validité des droits, de la concession ou de l’autorisation n’a pu être établie, invite le déclarant à déposer, selon le cas, une déclaration ou une demande d’autorisation.

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Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section 1 Obligations générales - Article L432-1

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 98 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Tout propriétaire d’un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d’entretien, sur les berges et dans le lit du cours d’eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique.
Avec l’accord du propriétaire, cette obligation peut être prise en charge par une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou par la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui, en contrepartie, exerce gratuitement le droit de pêche pendant la durée de la prise en charge de cette obligation. Cette durée peut être fixée par convention.
En cas de non-respect de l’obligation de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques, les travaux nécessaires peuvent être effectués d’office par l’administration aux frais du propriétaire ou, si celui-ci est déchargé de son obligation, aux frais de l’association ou de la fédération qui l’a prise en charge.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section 2 Protection de la faune piscicole et de son habitat - Article L432-3

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

(Ordonnance nº 2005-805 du 18 juillet 2005 art. 22 II Journal Officiel du 19 juillet 2005)

(inséré par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 13 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Le fait de détruire les frayères ou les zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole est puni de 20 000 euros d’amende, à moins qu’il ne résulte d’une autorisation ou d’une déclaration dont les prescriptions ont été respectées ou de travaux d’urgence exécutés en vue de prévenir un danger grave et imminent.
Un décret en Conseil d’Etat fixe les critères de définition des frayères et des zones mentionnées au premier alinéa, les modalités de leur identification et de l’actualisation de celle-ci par l’autorité administrative, ainsi que les conditions dans lesquelles sont consultées les fédérations départementales ou interdépartementales des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique.
Le tribunal peut en outre ordonner la publication d’un extrait du jugement aux frais de l’auteur de l’infraction dans deux journaux qu’il désigne.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section Section 2 Protection de la faune piscicole et de son habitat - Article L432-4

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 13 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

En cas de condamnation pour infraction aux dispositions des articles L. 432-2 et L. 432-3, le tribunal fixe, s’il y a lieu, les mesures à prendre pour faire cesser l’infraction ou en éviter la récidive et le délai dans lequel ces mesures doivent être exécutées, ainsi qu’une astreinte définie à l’article L. 437-20.
Le tribunal peut également ordonner des mesures destinées à rétablir le milieu aquatique dans son état antérieur à l’infraction ou à créer un milieu équivalent.


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section 3 : Obligations relatives aux plans d’eau - Article L432-6

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 6 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Dans les cours d’eau ou parties de cours d’eau et canaux dont la liste est fixée par décret, après avis des conseils généraux rendus dans un délai de six mois, tout ouvrage doit comporter des dispositifs assurant la circulation des poissons migrateurs. L’exploitant de l’ouvrage est tenu d’assurer le fonctionnement et l’entretien de ces dispositifs.
Les ouvrages existants doivent être mis en conformité, sans indemnité, avec les dispositions du présent article dans un délai de cinq ans à compter de la publication d’une liste d’espèces migratrices par bassin ou sous-bassin fixée par le ministre chargé de la pêche en eau douce et, le cas échéant, par le ministre chargé de la mer.

Sous-section 2 : Dispositifs pour le passage des poissons migrateurs et classement des cours d’eau

Article R432-3

Sont classés au titre de l’article L. 432-6 les cours d’eau, parties de cours d’eau et canaux dont la liste figure aux annexes I à VII du présent article.

Article D432-4

Sont classés au titre de l’article L. 432-6 les cours d’eau, parties de cours d’eau et canaux dont la liste figure en annexes au présent article.
Pour ces cours d’eau, parties de cours d’eau et canaux mentionnés aux annexes I à V du présent article, sont considérés comme affluents tous les tributaires d’un cours d’eau qui ont leur confluence dans une section où ce dernier est classé et pour la partie de leur cours située dans le département concerné.
Pour ces cours d’eau, parties de cours d’eau et canaux mentionnés à l’annexe VI du présent article, sont considérés comme affluents tous les tributaires dont le débit vient s’ajouter à celui-ci dans la section où ce dernier est classé, et sur la partie de leur cours située dans le département concerné.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section 3 : Obligations relatives aux plans d’eau -Article L432-7

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 101 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 6 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Le classement des cours d’eau, parties de cours d’eau et canaux intervenu au titre du régime des échelles à poissons antérieurement au 1er janvier 1986 vaut classement au titre du premier alinéa de l’article L. 432-6.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre II Préservation des milieux aquatiques et protection du patrimoine piscicole - Section 3 : Obligations relatives aux plans d’eau -Article L432-8

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 101 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 6 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Le fait de ne pas respecter les dispositions des articles L. 432-5 et L. 432-6 est puni de 12 000 euros d’amende.
Lorsqu’une personne est condamnée en application du présent article, le tribunal peut décider que le défaut d’exécution, dans le délai qu’il fixe, des mesures qu’il prescrit aux fins prévues aux articles susmentionnés entraîne le paiement d’une astreinte définie à l’article L. 437-20.


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre III Gestion des milieux aquatiques et des ressources piscicoles - Section 2 : Schéma départemental de vocation piscicole - Article L433-2

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 98 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

La fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique et l’association agréée de pêcheurs professionnels participent à l’élaboration du schéma départemental de vocation piscicole en conformité avec les orientations de bassin définies par le ministre chargé de la pêche en eau douce.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre III Gestion des milieux aquatiques et des ressources piscicoles - Section 3 : Obligation de gestion - Article L433-3

L’exercice d’un droit de pêche emporte obligation de gestion des ressources piscicoles. Celle-ci comporte l’établissement d’un plan de gestion. En cas de non-respect de cette obligation, les mesures nécessaires peuvent être prises d’office par l’administration aux frais de la personne physique ou morale qui exerce le droit de pêche.


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre V Droit de pêche - Section 2 Droit de pêche des riverains - Article L435-4

Dans les cours d’eau et canaux autres que ceux prévus à l’article L. 435-1 domaine de l’Etat, les propriétaires riverains ont, chacun de leur côté, le droit de pêche jusqu’au milieu du cours d’eau ou du canal, sous réserve de droits contraires établis par possession ou titres.
Dans les plans d’eau autres que ceux prévus à l’article L. 435-1, le droit de pêche appartient au propriétaire du fonds.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre V Droit de pêche - Section 2 Droit de pêche des riverains - Article L435-5

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 15 II Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Lorsque l’entretien d’un cours d’eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les cours attenantes aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par l’association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d’eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique.
Pendant la période d’exercice gratuit du droit de pêche, le propriétaire conserve le droit d’exercer la pêche pour lui-même, son conjoint, ses ascendants et ses descendants.
Les modalités d’application du présent article sont définies par décret en Conseil d’Etat.
Sous-section 1 : Subvention directe à un propriétaire riverain

Article R435-34

I. - Tout propriétaire riverain des eaux mentionnées à l’article L. 435-4 qui demande une subvention directe à une collectivité locale ou à un organisme public pour réaliser des travaux mentionnés à l’article L. 435-5 adresse une copie de sa demande au préfet.
II. - La demande comporte :
1º Le nom, ou la raison sociale, et l’adresse du propriétaire. Si la propriété est grevée d’usufruit, les noms et adresses du nu-propriétaire et de l’usufruitier ;
2º Les limites cadastrales de la propriété ;
3º La nature, le montant et la durée des travaux envisagés ;
4º Le montant de la subvention sollicitée.

Article R435-35

Le préfet informe de cette demande une association de pêche et de pisciculture du département ou, à défaut, la fédération départementale des associations agréées de pêche et de pisciculture. Celle-ci dispose d’un délai d’un mois pour rédiger un projet de convention par référence au modèle prévu par l’article R. 435-39.

Article R435-36

Dans le mois suivant la communication qui lui est faite du projet de convention, le préfet fait connaître au propriétaire intéressé ce projet assorti de ses observations. Si le propriétaire accepte les termes de la convention, il en fait part au préfet et aux présidents de la fédération ou de l’association en cause.
La convention peut dès lors être signée sans délai.
Si la convention n’est pas signée et si le propriétaire ne retire pas sa demande de subvention, le préfet constate par arrêté que les dispositions de l’article L. 435-5 s’appliquent de plein droit et fixe les modalités d’exercice du droit de pêche. Le préfet notifie son arrêté au propriétaire, à l’association ou à la fédération bénéficiaires.

Sous-section 2 : Travaux réalisés par une collectivité locale ou un syndicat de collectivités locales

Article R435-37

Lorsqu’une collectivité locale ou un syndicat de collectivités locales reçoit une subvention sur fonds publics pour des travaux relevant de l’article L. 435-5 et nécessitant une déclaration d’utilité publique, le dossier de l’enquête comporte les indications sur les contreparties relatives à l’exercice du droit de pêche fixées par le même article.

Article R435-38

Le préfet informe l’association de pêche qu’il désigne ou, à défaut, la fédération départementale des associations agréées de pêche et de pisciculture des travaux envisagés à l’article précédent et lui communique une copie de l’état des propriétés incluses dans l’emprise de l’opération. Celle-ci dispose d’un délai d’un mois pour rédiger un projet de convention par référence au modèle prévu par l’article R. 435-39.
Dans le mois suivant la communication qui lui est faite de la convention, le préfet fait connaître ses observations au président de l’association ou de la fédération bénéficiaire. Celle-ci adresse aux propriétaires concernés le projet de convention en leur rappelant la possibilité qu’ils ont de rembourser la part de subvention correspondant aux travaux exécutés sur leurs fonds. Ce remboursement s’effectue auprès de la collectivité locale ou du syndicat de collectivités locales, pour le compte de l’organisme qui a accordé la subvention, dans le délai d’un mois à compter de l’achèvement des travaux.
Si le propriétaire refuse de signer la convention ou si, à l’issue du délai d’un mois susmentionné, le remboursement n’est pas effectué, le préfet constate par arrêté que les dispositions de l’article L. 435-5, premier alinéa, s’appliquent de plein droit et fixe les modalités d’exercice du droit de pêche. Le préfet notifie son arrêt au propriétaire, à l’association ou à la fédération bénéficiaires.

Article R435-39

Un arrêté du ministre chargé de l’environnement fixe un modèle type de convention comportant notamment :
1º La durée pendant laquelle le droit de pêche est exercé gratuitement par l’association ou la fédération, dans les cas prévus par l’article L. 435-5 ;
2º Les modalités d’exercice du droit de passage ;
3º Les obligations de l’association ou de la fédération au regard des articles L. 432-1 et L. 433-3 ;
4º Dans le cas où il y a lieu de faire application du deuxième alinéa de l’article L. 435-5, le montant et les conditions de remboursement de la subvention ;
5º Le rappel des droits que continuent à exercer, en tout état de cause, le propriétaire, son conjoint, ses ascendants et descendants.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre V Droit de pêche - Section 3 : Droit de passage - Article L435-6

L’exercice du droit de pêche emporte bénéfice du droit de passage qui doit s’exercer, autant que possible, en suivant la rive du cours d’eau et à moindre dommage. Les modalités d’exercice de ce droit de passage peuvent faire l’objet d’une convention avec le propriétaire riverain.

Article R435-40

Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe le fait pour tout propriétaire, locataire, fermier ou titulaire d’un droit réel, riverain d’un cours d’eau domanial ou d’un plan d’eau domanial, de ne pas laisser à l’usage des pêcheurs un espace libre dans les conditions prévues à l’article L. 435-9.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre V Droit de pêche - Section 3 : Droit de passage - Article L435-7

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 98 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Lorsqu’une association ou une fédération définie à l’article L. 434-3 exerce gratuitement un droit de pêche, elle est tenue de réparer les dommages subis par le propriétaire riverain ou ses ayants droit à l’occasion de l’exercice de ce droit.


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VI Conditions d’exercice du droit de pêche - Section 1 Dispositions générales - Article L436-1

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 94 Journal Officiel du 31 décembre 2006 en vigueur le 1er janvier 2008)

Toute personne qui se livre à l’exercice de la pêche doit justifier de sa qualité de membre d’une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique, d’une association agréée de pêcheurs amateurs aux engins et aux filets sur les eaux du domaine public ou d’une association agréée de pêcheurs professionnels, avoir versé sa cotisation statutaire et s’être acquittée de la redevance visée à l’article L. 213-10-12.
Toute personne qui se livre à l’exercice de la pêche lors de la journée annuelle de promotion de la pêche fixée par arrêté du ministre chargé de la pêche en eau douce et dans le cadre des activités organisées à cette occasion par les fédérations départementales ou interdépartementales des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique est dispensée des justifications prévues au premier alinéa.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VI Conditions d’exercice du droit de pêche - Section 1 Dispositions générales -Article L436-2

(Abrogé par Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 101 III Journal Officiel du 31 décembre 2006 en vigueur le 1er janvier 2008)

Les conjoints des personnes qui acquittent la taxe piscicole, les titulaires de la carte d’économiquement faible, les grands invalides de guerre ou du travail titulaires d’une pension de 85 % et au-dessus, les appelés pendant la durée du service national et les mineurs jusqu’à l’âge de seize ans sont dispensés de payer la taxe piscicole lorsqu’ils pêchent à l’aide d’une seule ligne équipée de deux hameçons simples au plus, pêche au lancer exceptée.
A l’aide de cette ligne, les membres des associations agréées désignés ci-dessus sont autorisés à pêcher gratuitement et sans formalités dans les eaux du domaine public ainsi que dans les plans d’eau où le droit de pêche appartient à l’Etat. Il en est de même dans les eaux autres que celles du domaine défini à l’article 1er du code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure, sous réserve de la permission de celui à qui le droit de pêche appartient.

Article R436-3

Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe le fait de pêcher sans avoir la qualité de membre d’une association agréée prévue à l’article L. 436-1 ou sans avoir acquitté la taxe piscicole prévue au même article.
Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 1re classe le fait de pêcher sans être porteur du document justifiant de sa qualité de membre d’une association agréée et du paiement de la taxe piscicole, et valable pour le temps, le lieu et le mode de pêche pratiqué.

Article R436-4

Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe le fait de contrevenir aux conditions fixées par le premier alinéa de l’article L. 436-2 pour pouvoir bénéficier de la dispense de taxe piscicole.

Article R436-5

Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 3e classe le fait de pêcher sans respecter les conditions prévues à l’article L. 436-4.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VI Conditions d’exercice du droit de pêche - Section 1 Dispositions générales -Article L436-4

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 57 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 98 I Journal Officiel du 31 décembre 2006)

I. - Outre les droits individuels ou collectifs qui peuvent lui appartenir par ailleurs, tout membre d’une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique a le droit de pêche :
1º De la rive ou en marchant dans l’eau, dans les parties classées en première catégorie, en vertu du 10º de l’article L. 436-5, des cours d’eau du domaine public où le droit de pêche appartient à l’Etat ;
2º De la rive ou en marchant dans l’eau ou en bateau, dans les parties desdits cours d’eau classés, en vertu du 10º de l’article L. 436-5, en deuxième catégorie ainsi que dans les plans d’eau, quelle que soit leur catégorie, où le droit de pêche appartient à l’Etat. Dans ce cas, toutefois, le ministre chargé de la pêche en eau douce ou, par délégation, le préfet peut, à titre exceptionnel, interdire à quiconque la pêche à la ligne en bateau ;
3º Et de la rive seulement pour la pêche au saumon, quelle que soit la catégorie du cours d’eau ; toutefois, le ministre chargé de la pêche en eau douce ou, par délégation, le préfet peut autoriser les pêcheurs de saumons à marcher dans l’eau sur des parcours déterminés.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VI Conditions d’exercice du droit de pêche - Section 1 Dispositions générales -Article L436-6

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

Le fait de placer un barrage, appareil ou établissement quelconque de pêcherie ayant pour objet d’empêcher entièrement le passage du poisson ou de le retenir captif est puni de 3 750 euros d’amende.
Le tribunal peut ordonner la remise en état des lieux, sous astreinte dans les conditions définies à l’article L. 437-20, sans préjudice de l’application des dispositions du présent titre.

Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VI Conditions d’exercice du droit de pêche - Section 1 Dispositions générales -Article L436-7

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

Le fait de jeter dans les eaux définies à l’article L. 431-3 des drogues ou appâts en vue d’enivrer le poisson ou de le détruire est puni de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende.
Ceux qui, en vue de capturer ou de détruire le poisson, se servent d’explosifs, de procédés d’électrocution ou de produits ou de moyens non autorisés sont punis des mêmes peines.

Décret n° 2007-499 du 30 mars 2007 fixant la liste des espèces piscicoles mentionnées à l’article L. 436-16 du code de l’environnement.

« Art. D. 436-79-1. – La liste des espèces piscicoles mentionnées à l’article L. 436-16 est fixée comme suit : :

1° L’anguille européenne (Anguilla anguilla), y compris le stade alevin ;

2° Le saumon atlantique (Salmo salar) ;

3° L’esturgeon européen (Acipenser sturio) ;

4° La carpe commune (Cyprinus carpio) de plus de soixante centimètres. »


Livre IV Faune et flore - Titre III Pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles - Chapitre VII Dispositions pénales complémentaires - Section 1 Recherche et constatation des infractions - Sous-section 4 : Gardes-pêche particuliers - Article L437-13


(Loi nº 2006-1772 du 30 décembre 2006 art. 92 Journal Officiel du 31 décembre 2006)

Les gardes-pêche particuliers assermentés constatent par procès-verbaux les infractions aux dispositions du présent titre et des textes pris pour son application qui portent préjudice aux détenteurs de droits de pêche qui les emploient.
Les dispositions de l’article 29 du code de procédure pénale sont applicables à ces procès-verbaux qui font foi jusqu’à preuve contraire.
Les dispositions des articles L. 437-7 premier alinéa, L. 437-9, L. 437-10 en tant qu’il concerne la saisie des instruments de pêche, L. 437-11 et L. 437-12 sont applicables aux gardes-pêche particuliers assermentés.

Sur les eaux du domaine public fluvial, les gardes-pêche particuliers assermentés sont commissionnés par chaque association agréée de pêcheurs détenant un droit de pêche sur le lot considéré.
Sur les eaux n’appartenant pas au domaine public fluvial, à la demande des propriétaires et des détenteurs de droits de pêche, une convention peut être passée entre eux et la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique pour que la garderie particulière de leurs droits de pêche soit assurée par des agents de développement de cette fédération. Les agents ainsi nommés dans cette fonction par la fédération sont agréés par le représentant de l’Etat dans le département ; ils interviennent conformément aux dispositions des trois premiers alinéas du présent article dans la limite des territoires dont ils assurent la garderie.


Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre Ier : Dispositions générales - Article L511-1

(Loi nº 2001-44 du 17 janvier 2001 art. 11 IV Journal Officiel du 18 janvier 2001)

Sont soumis aux dispositions du présent titre les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature et de l’environnement, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre Ier : Dispositions générales - Article L511-2

Les installations visées à l’article L. 511-1 sont définies dans la nomenclature des installations classées établie par décret en Conseil d’Etat, pris sur le rapport du ministre chargé des installations classées, après avis du Conseil supérieur des installations classées. Ce décret soumet les installations à autorisation ou à déclaration suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter leur exploitation.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 1 : Installations soumises à autorisation - Article L512-1

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 4, art. 25 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

(Loi nº 2006-11 du 5 janvier 2006 art. 77 Journal Officiel du 6 janvier 2006)

Sont soumises à autorisation préfectorale les installations qui présentent de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts visés à l’article L. 511-1.
L’autorisation ne peut être accordée que si ces dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par des mesures que spécifie l’arrêté préfectoral.
Le demandeur fournit une étude de dangers qui précise les risques auxquels l’installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts visés à l’article L. 511-1 en cas d’accident, que la cause soit interne ou externe à l’installation.
Le contenu de l’étude de dangers doit être en relation avec l’importance des risques engendrés par l’installation. En tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle explicite.
Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents.
La délivrance de l’autorisation, pour ces installations, peut être subordonnée notamment à leur éloignement des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d’eau, voies de communication, captages d’eau, ou des zones destinées à l’habitation par des documents d’urbanisme opposables aux tiers. Elle prend en compte les capacités techniques et financières dont dispose le demandeur, à même de lui permettre de conduire son projet dans le respect des intérêts visés à l’article L. 511-1 et d’être en mesure de satisfaire aux obligations de l’article L. 512-17 lors de la cessation d’activité.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 1 : Installations soumises à autorisation - Article L512-2

(Ordonnance nº 2005-1527 du 8 décembre 2005 art. 28 Journal Officiel du 9 décembre 2005 en vigueur le 1er juillet 2007)

L’autorisation prévue à l’article L. 512-1 est accordée par le préfet, après enquête publique relative aux incidences éventuelles du projet sur les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et après avis des conseils municipaux intéressés. Une commission départementale est également consultée ; elle peut varier selon la nature des installations concernées et sa composition, fixée par décret en Conseil d’Etat, inclut notamment des représentants de l’Etat, des collectivités territoriales, des professions concernées, des associations de protection de l’environnement et des personnalités compétentes. L’autorisation est accordée par le ministre chargé des installations classées, après avis du Conseil supérieur des installations classées, dans le cas où les risques peuvent concerner plusieurs départements ou régions.
Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application de l’alinéa précédent. Il fixe, en outre, les conditions dans lesquelles il doit être procédé à une consultation des conseils généraux ou régionaux et les formes de cette consultation.
Si un permis de construire a été demandé, il peut être accordé mais ne peut être exécuté avant la clôture de l’enquête publique.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 1 : Installations soumises à autorisation -Article L512-5

Pour la protection des intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, le ministre chargé des installations classées peut fixer par arrêté, après consultation des ministres intéressés et du Conseil supérieur des installations classées, les règles générales et prescriptions techniques applicables aux installations soumises aux dispositions de la présente section. Ces règles et prescriptions déterminent les mesures propres à prévenir et à réduire les risques d’accident ou de pollution de toute nature susceptibles d’intervenir ainsi que les conditions d’insertion dans l’environnement de l’installation et de remise en état du site après arrêt de l’exploitation.
Ces arrêtés s’imposent de plein droit aux installations nouvelles. Ils précisent, après avis des organisations professionnelles intéressées, les délais et les conditions dans lesquels ils s’appliquent aux installations existantes. Ils fixent également les conditions dans lesquelles certaines de ces règles peuvent être adaptées aux circonstances locales par l’arrêté préfectoral d’autorisation.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 1 : Installations soumises à autorisation -Article L512-6

(Ordonnance nº 2006-1547 du 7 décembre 2006 art. 6 Journal Officiel du 8 décembre 2006 en vigueur le 1er janvier 2007)

Dans les communes comportant une aire de production de vins d’appellation d’origine, l’autorité compétente pour délivrer l’autorisation consulte l’Institut national de l’origine et de la qualité.
Cet institut est en outre consulté, sur sa demande, lorsqu’une installation soumise à l’autorisation visée ci-dessus doit être ouverte dans une commune limitrophe d’une commune comportant une aire de production de vins d’appellation d’origine.
Il est également consulté, sur sa demande, lorsqu’une installation soumise à l’autorisation visée ci-dessus doit être ouverte dans une commune ou une commune limitrophe d’une commune comportant une aire de production d’un produit d’appellation d’origine contrôlée autre que le vin.
L’Institut national de l’origine et de la qualité dispose d’un délai de trois mois pour donner son avis. Ce délai court à partir de la date à laquelle il a été saisi par l’autorité compétente. Cet avis est réputé favorable au-delà de ce délai.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 1 : Installations soumises à autorisation -Article L512-7

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 26 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

En vue de protéger les intérêts visés à l’article L. 511-1, le préfet peut prescrire la réalisation des évaluations et la mise en oeuvre des remèdes que rendent nécessaires soit les conséquences d’un accident ou incident survenu dans l’installation, soit les conséquences entraînées par l’inobservation des conditions imposées en application du présent titre, soit tout autre danger ou inconvénient portant ou menaçant de porter atteinte aux intérêts précités. Ces mesures sont prescrites par des arrêtés pris, sauf cas d’urgence, après avis de la commission départementale consultative compétente.


Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-8

Sont soumises à déclaration les installations qui, ne présentant pas de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts visés à l’article L. 511-1, doivent néanmoins respecter les prescriptions générales édictées par le préfet en vue d’assurer dans le département la protection des intérêts visés à l’article L. 511-1.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-9

Les prescriptions générales prévues à l’article L. 512-8, sont édictées par arrêtés préfectoraux, pris après avis de la commission départementale consultative compétente et, pour les ateliers hors sol, de la commission départementale d’orientation de l’agriculture. Elles s’appliquent automatiquement à toute installation nouvelle ou soumise à nouvelle déclaration.
Les modifications ultérieures de ces prescriptions générales peuvent être rendues applicables aux installations existantes selon les modalités et selon les délais prévus dans l’arrêté préfectoral qui fixe également les conditions dans lesquelles les prescriptions générales peuvent être adaptées aux circonstances locales.
Les établissements soumis à déclaration sous le régime de la loi du 19 décembre 1917 et ayant obtenu, en vertu de l’article 19, alinéa 1er ou 4, de ladite loi, la suppression ou l’atténuation d’une ou plusieurs prescriptions résultant d’arrêtés préfectoraux conservent le bénéfice de ces dérogations. Il peut toutefois y être mis fin par arrêté préfectoral pris après avis de la commission départementale consultative compétente, selon les modalités et dans le délai fixés par ledit arrêté.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-10

Pour la protection des intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, le ministre chargé des installations classées peut fixer par arrêté, après consultation des ministres intéressés et du Conseil supérieur des installations classées, les prescriptions générales applicables à certaines catégories d’installations soumises à déclaration.
Ces arrêtés s’imposent de plein droit aux installations nouvelles.
Ils précisent, après avis des organisations professionnelles intéressées, les délais et les conditions dans lesquels ils s’appliquent aux installations existantes. Ils précisent également les conditions dans lesquelles ces prescriptions peuvent être adaptées par arrêté préfectoral aux circonstances locales.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-11

Certaines catégories d’installations relevant de la présente section, définies par décret en Conseil d’Etat en fonction des risques qu’elles présentent, peuvent être soumises à des contrôles périodiques permettant à l’exploitant de s’assurer que ses installations fonctionnent dans les conditions requises par la réglementation. Ces contrôles sont effectués aux frais de l’exploitant par des organismes agréés.
Un décret en Conseil d’Etat précise les conditions d’application du présent article. Il fixe notamment la périodicité, les modalités de fonctionnement du système de contrôle et, en particulier, les conditions d’agrément des organismes contrôleurs et les conditions dans lesquelles les résultats peuvent être tenus à la disposition de l’administration.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-12

Si les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 ne sont pas garantis par l’exécution des prescriptions générales contre les inconvénients inhérents à l’exploitation d’une installation soumise à déclaration, le préfet, éventuellement à la demande des tiers intéressés et après avis de la commission départementale consultative compétente, peut imposer par arrêté toutes prescriptions spéciales nécessaires.
En vue de protéger les intérêts visés à l’article L. 511-1, le préfet peut prescrire la réalisation des évaluations et la mise en oeuvre des remèdes que rendent nécessaires soit les conséquences d’un accident ou incident survenu dans l’installation, soit les conséquences entraînées par l’inobservation des conditions imposées en application du présent chapitre. Ces mesures sont prescrites par des arrêtés pris, sauf cas d’urgence, après avis de la commission départementale consultative compétente.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 2 : Installations soumises à déclaration - Article L512-13

Les installations qui, soumises à déclaration en vertu du présent titre, bénéficiaient d’une autorisation régulière avant la date d’entrée en vigueur de la loi du 19 décembre 1917 sont dispensées de toute déclaration ; elles sont soumises aux dispositions des articles L. 512-9 et L. 512-12.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 3 : Dispositions communes à l’autorisation et à la déclaration - Article L512-16

Un décret en Conseil d’Etat définit les cas et conditions dans lesquels le changement d’exploitant est soumis à une autorisation préfectorale délivrée en considération des capacités techniques et financières nécessaires pour mettre en oeuvre l’activité ou remettre en état le site dans le respect de la protection des intérêts visés à l’article L. 511-1.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 3 : Dispositions communes à l’autorisation et à la déclaration - Article L512-17

(inséré par Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 27 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

Lorsque l’installation est mise à l’arrêt définitif, son exploitant place son site dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et qu’il permette un usage futur du site déterminé conjointement avec le maire ou le président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme et, s’il ne s’agit pas de l’exploitant, le propriétaire du terrain sur lequel est sise l’installation.
A défaut d’accord entre les personnes mentionnées au premier alinéa, lorsque l’installation est mise à l’arrêt définitif, son exploitant place son site dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 et qu’il permette un usage futur du site comparable à celui de la dernière période d’exploitation de l’installation mise à l’arrêt.
Toutefois, dans le cas où la réhabilitation prévue en application de l’alinéa précédent est manifestement incompatible avec l’usage futur de la zone, apprécié notamment en fonction des documents d’urbanisme en vigueur à la date à laquelle l’exploitant fait connaître à l’administration sa décision de mettre l’installation à l’arrêt définitif et de l’utilisation des terrains situés au voisinage du site, le préfet peut fixer, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, des prescriptions de réhabilitation plus contraignantes permettant un usage du site cohérent avec ces documents d’urbanisme.
Pour un nouveau site sur lequel les installations ont été autorisées à une date postérieure de plus de six mois à la publication de la loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, l’arrêté d’autorisation détermine, après avis des personnes mentionnées au premier alinéa, l’état dans lequel devra être remis le site à son arrêt définitif.
Les modalités d’application du présent article sont définies par décret en Conseil d’Etat.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre II Installations soumises à autorisation ou à déclaration - Section 3 : Dispositions communes à l’autorisation et à la déclaration - Article L512-19

(inséré par Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 29 1º Journal Officiel du 31 juillet 2003)

Lorsqu’une installation n’a pas été exploitée durant trois années consécutives, le préfet peut mettre en demeure l’exploitant de procéder à la mise à l’arrêt définitif.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre III : Installations fonctionnant au bénéfice des droits acquis - Article L513-1

Les installations qui, après avoir été régulièrement mises en service, sont soumises, en vertu d’un décret relatif à la nomenclature des installations classées, à autorisation ou à déclaration peuvent continuer à fonctionner sans cette autorisation ou déclaration à la seule condition que l’exploitant se soit déjà fait connaître du préfet ou se fasse connaître de lui dans l’année suivant la publication du décret.
Les renseignements que l’exploitant doit transmettre au préfet ainsi que les mesures que celui-ci peut imposer afin de sauvegarder les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 sont précisés par décret en Conseil d’Etat.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-1

I. - Indépendamment des poursuites pénales qui peuvent être exercées, et lorsqu’un inspecteur des installations classées ou un expert désigné par le ministre chargé des installations classées a constaté l’inobservation des conditions imposées à l’exploitant d’une installation classée, le préfet met en demeure ce dernier de satisfaire à ces conditions dans un délai déterminé. Si, à l’expiration du délai fixé pour l’exécution, l’exploitant n’a pas obtempéré à cette injonction, le préfet peut :
1º Obliger l’exploitant à consigner entre les mains d’un comptable public une somme répondant du montant des travaux à réaliser, laquelle sera restituée à l’exploitant au fur et à mesure de l’exécution des mesures prescrites ; il est procédé au recouvrement de cette somme comme en matière de créances étrangères à l’impôt et au domaine. Pour le recouvrement de cette somme, l’Etat bénéficie d’un privilège de même rang que celui prévu à l’article 1920 du code général des impôts ;
2º Faire procéder d’office, aux frais de l’exploitant, à l’exécution des mesures prescrites ;
3º Suspendre par arrêté, après avis de la commission départementale consultative compétente, le fonctionnement de l’installation, jusqu’à exécution des conditions imposées et prendre les dispositions provisoires nécessaires.
II. - Les sommes consignées en application des dispositions du 1º du I peuvent être utilisées pour régler les dépenses entraînées par l’exécution d’office des mesures prévues aux 2º et 3º du I.
III. - Lorsque l’état exécutoire pris en application d’une mesure de consignation ordonnée par l’autorité administrative fait l’objet d’une opposition devant le juge administratif, le président du tribunal administratif ou le magistrat qu’il délègue, statuant en référé, peut, nonobstant cette opposition, à la demande du représentant de l’Etat ou de toute personne intéressée, décider que le recours n’est pas suspensif, dès lors que les moyens avancés par l’exploitant ne lui paraissent pas sérieux. Le président du tribunal statue dans les quinze jours de sa saisine.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-2

Lorsqu’une installation classée est exploitée sans avoir fait l’objet de la déclaration ou de l’autorisation requise par le présent titre, le préfet met l’exploitant en demeure de régulariser sa situation dans un délai déterminé en déposant, suivant le cas, une déclaration ou une demande d’autorisation. Il peut, par arrêté motivé, suspendre l’exploitation de l’installation jusqu’au dépôt de la déclaration ou jusqu’à la décision relative à la demande d’autorisation.
Si l’exploitant ne défère pas à la mise en demeure de régulariser sa situation ou si sa demande d’autorisation est rejetée, le préfet peut, en cas de nécessité, ordonner la fermeture ou la suppression de l’installation. Si l’exploitant n’a pas obtempéré dans le délai fixé, le préfet peut faire application des procédures prévues aux 1º et 2º du I de l’article L. 514-1.
Le préfet peut faire procéder par un agent de la force publique à l’apposition des scellés sur une installation qui est maintenue en fonctionnement soit en infraction à une mesure de suppression, de fermeture ou de suspension prise en application de l’article L. 514-1, de l’article L. 514-7, ou des deux premiers alinéas du présent article, soit en dépit d’un arrêté de refus d’autorisation.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-3

Pendant la durée de suspension de fonctionnement prononcée en application de l’article L. 514-1 ou de l’article L. 514-2, l’exploitant est tenu d’assurer à son personnel le paiement des salaires, indemnités et rémunérations de toute nature auxquels il avait droit jusqu’alors.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-4

Lorsque l’exploitation d’une installation non comprise dans la nomenclature des installations classées présente des dangers ou des inconvénients graves pour les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, le préfet, après avis - sauf cas d’urgence - du maire et de la commission départementale consultative compétente, met l’exploitant en demeure de prendre les mesures nécessaires pour faire disparaître les dangers ou les inconvénients dûment constatés. Faute par l’exploitant de se conformer à cette injonction dans le délai imparti, il peut être fait application des mesures prévues à l’article L. 514-1.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-5

(Loi nº 2006-11 du 5 janvier 2006 art. 96 Journal Officiel du 6 janvier 2006)

Les personnes chargées de l’inspection des installations classées ou d’expertises sont assermentées et astreintes au secret professionnel dans les conditions et sous les sanctions prévues aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal et, éventuellement, aux articles 411-1 et suivants du même code.
Elles peuvent visiter à tout moment les installations soumises à leur surveillance.
Sauf contrôle inopiné, les inspecteurs des installations classées doivent informer l’exploitant quarante-huit heures avant la visite. Lors de la visite, l’exploitant peut se faire assister d’une tierce personne.
L’agent de contrôle ne peut emporter des documents qu’après établissement d’une liste contresignée par l’exploitant. La liste précise la nature des documents, leur nombre et s’il s’agit de copies ou d’originaux. Les documents originaux devront être restitués à l’éleveur dans un délai d’un mois après le contrôle.
L’exploitant est informé par l’inspecteur des installations classées des suites du contrôle. L’inspecteur des installations classées transmet son rapport de contrôle au préfet et en fait copie simultanément à l’exploitant. Celui-ci peut faire part au préfet de ses observations.
Les dispositions des trois précédents alinéas ne sont applicables qu’aux contrôles exercés en application de la présente section.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-7

S’il apparaît qu’une installation classée présente, pour les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, des dangers ou des inconvénients qui n’étaient pas connus lors de son autorisation ou de sa déclaration, le ministre chargé des installations classées peut ordonner la suspension de son exploitation pendant le délai nécessaire à la mise en oeuvre des mesures propres à faire disparaître ces dangers ou inconvénients. Sauf cas d’urgence, la suspension intervient après avis des organes consultatifs compétents et après que l’exploitant a été mis à même de présenter ses observations.
Un décret en Conseil d’Etat, pris après avis du Conseil supérieur des installations classées, peut ordonner la fermeture ou la suppression de toute installation, figurant ou non à la nomenclature, qui présente, pour les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, des dangers ou inconvénients tels que les mesures prévues par le présent titre ne puissent les faire disparaître.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 1 : Contrôle et sanctions administratifs - Article L514-8

Les dépenses correspondant à l’exécution des analyses, expertises ou contrôles nécessaires pour l’application du présent titre sont à la charge de l’exploitant.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-9

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

I. - Le fait d’exploiter une installation sans l’autorisation requise est puni d’un an d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
II. - En cas de condamnation, le tribunal peut interdire l’utilisation de l’installation. L’interdiction cesse de produire effet si une autorisation est délivrée ultérieurement dans les conditions prévues par le présent titre. L’exécution provisoire de l’interdiction peut être ordonnée.
III. - Le tribunal peut également exiger la remise en état des lieux dans un délai qu’il détermine.
IV. - Dans ce dernier cas, le tribunal peut :
1º Soit ajourner le prononcé de la peine et assortir l’injonction de remise en état des lieux d’une astreinte dont il fixe le taux et la durée maximum ; les dispositions de l’article L. 514-10 concernant l’ajournement du prononcé de la peine sont alors applicables ;
2º Soit ordonner que les travaux de remise en état des lieux seront exécutés d’office aux frais du condamné.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-11

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 29 2º, art. 30 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

I. - Le fait d’exploiter une installation en infraction à une mesure de fermeture, de suppression ou de suspension prise en application des articles L. 514-1, L. 514-2 ou L. 514-7 ou à une mesure d’interdiction prononcée en vertu des articles L. 514-9 ou L. 514-10 ou de ne pas se conformer à l’arrêté de mise en demeure pris en application de l’article L. 512-19 est puni de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
II. - Le fait de poursuivre l’exploitation d’une installation classée sans se conformer à l’arrêté de mise en demeure d’avoir à respecter, au terme d’un délai fixé, les prescriptions techniques déterminées en application des articles L. 512-1, L. 512-3, L. 512-5, L. 512-7, L. 512-8, L. 512-9 ou L. 512-12 est puni de six mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Est puni des mêmes peines le fait de poursuivre l’exploitation d’une installation sans se conformer à un arrêté de mise en demeure pris en application de l’article L. 514-4 par le préfet sur avis du maire et de la commission départementale consultative compétente.
III. - Le fait de ne pas se conformer à l’arrêté de mise en demeure de prendre, dans un délai déterminé, les mesures de surveillance ou de remise en état d’une installation ou de son site prescrites en application des articles L. 512-3, L. 512-5, L. 512-7, L. 512-9, L. 512-12, L. 514-2, L. 514-4 ou L. 514-7 lorsque l’activité a cessé est puni de six mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
IV. - Le fait de ne pas se conformer aux dispositions du premier alinéa de l’article L. 516-2 est puni de six mois d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-12

(Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)

Le fait de mettre obstacle à l’exercice des fonctions des personnes chargées de l’inspection ou de l’expertise des installations classées est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-13

Les infractions sont constatées par les procès-verbaux des officiers de police judiciaire et des inspecteurs des installations classées. Ces procès-verbaux sont dressés en double exemplaire dont l’un est adressé au préfet et l’autre au procureur de la République. Ils font foi jusqu’à preuve contraire.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-14

Le tribunal peut ordonner l’affichage ou la diffusion intégrale ou partielle de la décision prononcée dans les conditions prévues par l’article 131-35 du code pénal.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-15

Pendant la durée de l’interdiction d’utiliser l’installation prononcée en application de l’article L. 514-10, l’exploitant est tenu d’assurer à son personnel le paiement des salaires, indemnités et rémunérations de toute nature auxquels celui-ci avait droit jusqu’alors.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-16

Lorsque les personnes morales de droit public interviennent, matériellement ou financièrement, pour atténuer les dommages résultant d’un incident ou d’un accident causé par une installation mentionnée à l’article L. 511-2 ou pour éviter l’aggravation de ces dommages, elles ont droit au remboursement, par les personnes responsables de l’incident ou de l’accident, des frais qu’elles ont engagés, sans préjudice de l’indemnisation des autres dommages subis. A ce titre, elles peuvent se constituer partie civile devant les juridictions pénales saisies de poursuites consécutives à l’incident ou à l’accident.
Cette action s’exerce sans préjudice des droits ouverts par l’article L. 142-2 aux associations répondant aux conditions de cet article.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 2 : Dispositions pénales - Article L514-17

Les pénalités prévues à la présente section sont applicables aux justiciables des juridictions militaires des forces armées conformément au code de justice militaire, et notamment en ses articles 165 et 171.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 3 : Protection des tiers - Article L514-19

Les autorisations sont accordées sous réserve des droits des tiers.

Livre V Prévention des pollutions, des risques et des nuisances - Titre Ier Installations classées pour la protection de l’environnement - Chapitre IV Contrôle et contentieux des installations classées - Section 3 : Protection des tiers -Article L514-20

(Loi nº 2003-699 du 30 juillet 2003 art. 35 Journal Officiel du 31 juillet 2003)

Lorsqu’une installation soumise à autorisation a été exploitée sur un terrain, le vendeur de ce terrain est tenu d’en informer par écrit l’acheteur ; il l’informe également, pour autant qu’il les connaisse, des dangers ou inconvénients importants qui résultent de l’exploitation.
Si le vendeur est l’exploitant de l’installation, il indique également par écrit à l’acheteur si son activité a entraîné la manipulation ou le stockage de substances chimiques ou radioactives. L’acte de vente atteste de l’accomplissement de cette formalité.
A défaut, l’acheteur a le choix de poursuivre la résolution de la vente ou de se faire restituer une partie du prix ; il peut aussi demander la remise en état du site aux frais du vendeur, lorsque le coût de cette remise en état ne paraît pas disproportionné par rapport au prix de vente.